Terres

Si l’accaparement des terres est un phénomène ancien, la ruée massive vers les terres agricoles fertiles par les investisseurs, les spéculateurs et les entreprises alimentaires et de biocarburants est un phénomène récent et de grande ampleur. Au cours des dix dernières années, depuis que GRAIN a révélé et mis le problème à l’ordre du jour mondial, l’accaparement des terres est devenu l’un de nos domaines de travail les plus actifs. 

GRAIN contribue par ses travaux de recherche, d’information et de proximité. Nous apportons également notre soutien aux luttes de différentes organisations de la société civile contre les transactions foncières de grandes entreprises, en particulier en Asie et en Afrique. Il s’agit principalement de développer des capacités et des stratégies et de créer des alliances avec nos partenaires pour faire peser dans la balance. 

Conflit foncier en Côte d'Ivoire : les communautés se défendent face à SIAT et l'État

Tout commença un bon matin d’août 2011, quand trois communautés villageoises situées dans le centre-est de la Côte d’Ivoire apprirent qu’une société belge nommée SIAT allait s’installer sur leurs terres. Peu après, un projet d’agrobusiness venait s’installer pour la monoculture d’hévéa sur 11 000 hectares de terres que les communautés n’avaient jamais ni vendues, ni cédées, et que SIAT n’était pas en droit d’exploiter.

Tout commença un bon matin d’août 2011, quand trois communautés villageoises situées dans le centre-est de la Côte d’Ivoire apprirent qu’une société belge nommée SIAT allait s’installer sur leurs terres. Peu après, un projet d’agrobusiness venait s’installer pour la monoculture d’hévéa sur 11 000 hectares de terres que les communautés n’avaient jamais ni vendues, ni cédées, et que SIAT n’était pas en droit d’exploiter.

Turono Karuturi ("Au revoir Karuturi" en Anuak)

Les militants des droits fonciers du monde entier célèbrent la nouvelle de l'effondrement de l’un des plus grands accapareurs de terres : l'entreprise Indienne Karuturi Global Ltd qui possède 300.000 hectares de terres cultivées en Ethiopie. Le PDG Sai Ramakrishna Karuturi a déclaré qu'il allait apporter la sécurité alimentaire dans la corne de l’Afrique et s’est vanté du fait qu’il allait bientôt rejoindre le rang des plus grands producteurs de denrées alimentaires au monde.

Les militants des droits fonciers du monde entier célèbrent la nouvelle de l'effondrement de l’un des plus grands accapareurs de terres : l'entreprise Indienne Karuturi Global Ltd qui possède 300.000 hectares de terres cultivées en Ethiopie. Le PDG Sai Ramakrishna Karuturi a déclaré qu'il allait apporter la sécurité alimentaire dans la corne de l’Afrique et s’est vanté du fait qu’il allait bientôt rejoindre le rang des plus grands producteurs de denrées alimentaires au monde.

GRAINE de désespoir : les communautés perdent leurs terres et leurs sources d’eau dans l’agro-industrie d’OLAM au Gabon

« Dans ces soit disant contrats gagnants-gagnants, j’aimerais bien savoir ce que nous Communautés impactées nous gagnons, au contraire nous perdons et nous sommes même en train de mourir à petit feu » C’est avec ce cri de désespoir que Célestine Ndong décrit la situation amère à Mouilla, Gabon, où le programme GRAINE se déploie depuis quelques années.

« Dans ces soit disant contrats gagnants-gagnants, j’aimerais bien savoir ce que nous Communautés impactées nous gagnons, au contraire nous perdons et nous sommes même en train de mourir à petit feu » C’est avec ce cri de désespoir que Célestine Ndong décrit la situation amère à Mouilla, Gabon, où le programme GRAINE se déploie depuis quelques années.

Les actionnaires du groupe Bolloré accueillis avec des poissons pourris

La multinationale est épinglée par des ONG pour ses parts dans la Socfin, une holding luxembourgeoise qui pollue les rivières, bafoue les droits humains et refuse le dialogue. La colère des sans-terre s’est invitée à l’Assemblée générale des actionnaires du groupe, et Vincent Bolloré s’est cette fois-ci engagé à l’écouter.    

La multinationale est épinglée par des ONG pour ses parts dans la Socfin, une holding luxembourgeoise qui pollue les rivières, bafoue les droits humains et refuse le dialogue. La colère des sans-terre s’est invitée à l’Assemblée générale des actionnaires du groupe, et Vincent Bolloré s’est cette fois-ci engagé à l’écouter.    

Le Forum de Davos 2017 réaffirme une vision de l’avenir de l’agriculture qui est celle des grandes entreprises

Les grandes entreprises essaient d’assurer leurs bénéfices dans une agriculture mondialisée, porteuse d’enjeux importants. Mais contrairement aux agriculteurs, les entreprises alimentaires et agricoles mondiales disposent de multiples ressources qui leur servent de filet de sécurité face aux risques inhérents à l’agriculture. L’une de ces ressources est le Forum économique mondial (WEF en anglais) dont le rôle est crucial quand il s’agit d’aider les grandes entreprises à maintenir ou à augmenter leurs marges de profits.

Les grandes entreprises essaient d’assurer leurs bénéfices dans une agriculture mondialisée, porteuse d’enjeux importants. Mais contrairement aux agriculteurs, les entreprises alimentaires et agricoles mondiales disposent de multiples ressources qui leur servent de filet de sécurité face aux risques inhérents à l’agriculture. L’une de ces ressources est le Forum économique mondial (WEF en anglais) dont le rôle est crucial quand il s’agit d’aider les grandes entreprises à maintenir ou à augmenter leurs marges de profits.

La terre aux femmes qui la travaillent : les luttes en Amérique latine

Le manque d’accès à la terre est l’un des plus gros problèmes des femmes rurales en Amérique latine et dans le monde entier. C’est aussi la cause de bien d’autres problèmes souvent “invisibles” pour la société en général. Les conséquences affectent toutes les femmes, l’humanité dans son ensemble et la planète. 

Le manque d’accès à la terre est l’un des plus gros problèmes des femmes rurales en Amérique latine et dans le monde entier. C’est aussi la cause de bien d’autres problèmes souvent “invisibles” pour la société en général. Les conséquences affectent toutes les femmes, l’humanité dans son ensemble et la planète. 

Des fonds de pension alimentent l’accaparement des terres au Brésil

Dans le monde entier, des agriculteurs sont privés de leurs terres, de manière souvent violente, et ces terres passent aux mains de grandes sociétés et de spéculateurs qui voient le foncier agricole comme un investissement lucratif. Mais quels sont les mécanismes complexes derrière ces agissements ? Se peut-il que votre propre fonds de pension contribue à l’accaparement des terres dans des pays comme le Brésil ? Cette vidéo vise à faire pression sur les fonds de pension pour les obliger à révéler publiquement le nom et l’emplacement des terres agricoles qu’ils ont acquises de par le monde et à mettre fin à la spéculation sur les terres agricoles

Dans le monde entier, des agriculteurs sont privés de leurs terres, de manière souvent violente, et ces terres passent aux mains de grandes sociétés et de spéculateurs qui voient le foncier agricole comme un investissement lucratif. Mais quels sont les mécanismes complexes derrière ces agissements ? Se peut-il que votre propre fonds de pension contribue à l’accaparement des terres dans des pays comme le Brésil ? Cette vidéo vise à faire pression sur les fonds de pension pour les obliger à révéler publiquement le nom et l’emplacement des terres agricoles qu’ils ont acquises de par le monde et à mettre fin à la spéculation sur les terres agricoles

Une entreprise d'huile de palme en RDC soutenue par l'aide au développement est confrontée à des conflits fonciers et des opérations financières suspectes

Des fonds de développement européens et américains financent actuellement l’entreprise d’huile de palme Feronia Inc en dépit des conflits portant sur les terres et les conditions de travail sur ses plantations en République démocratique du Congo (RDC). Des informations récentes posent des questions sur la façon dont l’entreprise agro-alimentaire d’origine canadienne a utilisé des millions de dollars payés par les contribuables à destination de l’aide internationale, laissant à penser qu’il y a eu détournements de fonds à travers des entreprises connectées à un haut responsable politique congolais.

Des fonds de développement européens et américains financent actuellement l’entreprise d’huile de palme Feronia Inc en dépit des conflits portant sur les terres et les conditions de travail sur ses plantations en République démocratique du Congo (RDC). Des informations récentes posent des questions sur la façon dont l’entreprise agro-alimentaire d’origine canadienne a utilisé des millions de dollars payés par les contribuables à destination de l’aide internationale, laissant à penser qu’il y a eu détournements de fonds à travers des entreprises connectées à un haut responsable politique congolais.

RDC : des communautés se mobilisent pour se libérer d’un siècle de plantations coloniales de palmiers à huile

Quand les Européens envahirent l’Afrique centrale et occidentale au dix-neuvième siècle, ils comprirent (de façon très étroite) que la culture des palmiers à huile pouvait être une source de richesses. Ils commencèrent à s’emparer des bosquets de palmiers de la population locale et à arracher les forêts pour y faire des plantations. L’un des pionniers fut le Britannique Lord Leverhulme qui, en semant la terreur chez les habitants, les réduisit en esclavage pour transformer en plantations de vastes étendues de la forêt congolaise. Les plantations de palmiers à huile de son entreprise allaient finir par s’étendre sur l’Afrique centrale et occidentale, puis en Asie du Sud-Est, et poser les bases d’une des plus grandes entreprises alimentaires du monde, la multinationale Unilever. 

Quand les Européens envahirent l’Afrique centrale et occidentale au dix-neuvième siècle, ils comprirent (de façon très étroite) que la culture des palmiers à huile pouvait être une source de richesses. Ils commencèrent à s’emparer des bosquets de palmiers de la population locale et à arracher les forêts pour y faire des plantations. L’un des pionniers fut le Britannique Lord Leverhulme qui, en semant la terreur chez les habitants, les réduisit en esclavage pour transformer en plantations de vastes étendues de la forêt congolaise. Les plantations de palmiers à huile de son entreprise allaient finir par s’étendre sur l’Afrique centrale et occidentale, puis en Asie du Sud-Est, et poser les bases d’une des plus grandes entreprises alimentaires du monde, la multinationale Unilever. 

Accaparement mondial des terres agricoles en 2016 : ampleur et impact

Huit ans après la publication de son premier rapport sur l'accaparement des terres, qui a inscrit cette question à l'ordre du jour international, GRAIN publie un nouvel ensemble de données qui offre des précisions sur 500 cas d'accaparement des terres dans le monde entier. Au cours de ces dernières années, l'équipe de GRAIN et ses alliés dans différentes régions du monde ont effectué un suivi quotidien des médias et d'autres sources d'informations et ont publié des rapports sur l'évolution de l'accaparement des terres sur une plate-forme en accès ouvert, farmlandgrab.org. Nous nous sommes appuyés sur ce site web pour construire cette base de données qui contient 491 transactions foncières couvrant plus de 30 millions d'hectares dans 78 pays. Cette nouvelle étude montre que, même si certains accords ont été abandonnés en cours de route, le mouvement mondial d'accaparement des terres agricoles est loin d'être terminé. Au contraire, à de nombreux égards, il s'aggrave, s'étend à de nouveaux horizons et entraîne une intensification des conflits dans le monde entier. 

Huit ans après la publication de son premier rapport sur l'accaparement des terres, qui a inscrit cette question à l'ordre du jour international, GRAIN publie un nouvel ensemble de données qui offre des précisions sur 500 cas d'accaparement des terres dans le monde entier. Au cours de ces dernières années, l'équipe de GRAIN et ses alliés dans différentes régions du monde ont effectué un suivi quotidien des médias et d'autres sources d'informations et ont publié des rapports sur l'évolution de l'accaparement des terres sur une plate-forme en accès ouvert, farmlandgrab.org. Nous nous sommes appuyés sur ce site web pour construire cette base de données qui contient 491 transactions foncières couvrant plus de 30 millions d'hectares dans 78 pays. Cette nouvelle étude montre que, même si certains accords ont été abandonnés en cours de route, le mouvement mondial d'accaparement des terres agricoles est loin d'être terminé. Au contraire, à de nombreux égards, il s'aggrave, s'étend à de nouveaux horizons et entraîne une intensification des conflits dans le monde entier. 

« Actionnaires de SOCFIN : Arrêtez les accaparements de terres ! »

Ce mercredi 1er juin 2016, des citoyens et représentants d’organisations belges, françaises et luxembourgeoises ont interpellé les actionnaires du groupe belgo-luxembourgeois SOCFIN lors de son Assemblée générale. Ils ont mené une action de protestation en solidarité des communautés affectées, en Afrique et Asie, par les accaparements de terres de la firme agro-industrielle. Après plusieurs requêtes auprès des dirigeants de l’entreprise, les citoyens et les organisations en appellent aux actionnaires du groupe pour faire respecter les droits fondamentaux et les droits fonciers des communautés locales. Des actions similaires ont également été menées par les communautés dans plusieurs plantations du groupe.

Ce mercredi 1er juin 2016, des citoyens et représentants d’organisations belges, françaises et luxembourgeoises ont interpellé les actionnaires du groupe belgo-luxembourgeois SOCFIN lors de son Assemblée générale. Ils ont mené une action de protestation en solidarité des communautés affectées, en Afrique et Asie, par les accaparements de terres de la firme agro-industrielle. Après plusieurs requêtes auprès des dirigeants de l’entreprise, les citoyens et les organisations en appellent aux actionnaires du groupe pour faire respecter les droits fondamentaux et les droits fonciers des communautés locales. Des actions similaires ont également été menées par les communautés dans plusieurs plantations du groupe.

Les femmes ouest africaines défendent l'huile de palme traditionnelle

Une nouvelle vidéo présente le modèle de production artisanale d'huile de palme dirigé par des femmes, une réalité souvent rendue invisible par les récits de l'huile de palme industrielle. Ce système de production est actuellement menacé par les rapides avancées des plantations industrielles, par les accords de libre-échange et par les chaines de valeurs contrôlées par des intérêts corporatifs au détriment des systèmes alimentaires communautaires.

Une nouvelle vidéo présente le modèle de production artisanale d'huile de palme dirigé par des femmes, une réalité souvent rendue invisible par les récits de l'huile de palme industrielle. Ce système de production est actuellement menacé par les rapides avancées des plantations industrielles, par les accords de libre-échange et par les chaines de valeurs contrôlées par des intérêts corporatifs au détriment des systèmes alimentaires communautaires.

Déclaration de Mundemba et déclaration de solidarité avec les communautés du Cameroun

Nous sommes 40 participants assemblés à Mundemba, au Cameroun, pour un atelier international sur les tactiques et stratégies des entreprises de palmiers à huile, atelier organisé du 28 au 31 janvier 2016. Nous sommes venus du Cameroun, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, d’Asie et d’Amérique du Sud, pour partager notre vécu, et pour essayer de comprendre ce que vivent les communautés locales du département de Ndian, dans la région du Sud-Ouest au Cameroun. Nous partageons les préoccupations des communautés locales devant l’intérêt croissant des grandes entreprises pour les terres communautaires qu’elles veulent convertir en plantations de palmiers à huile.

Nous sommes 40 participants assemblés à Mundemba, au Cameroun, pour un atelier international sur les tactiques et stratégies des entreprises de palmiers à huile, atelier organisé du 28 au 31 janvier 2016. Nous sommes venus du Cameroun, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, d’Asie et d’Amérique du Sud, pour partager notre vécu, et pour essayer de comprendre ce que vivent les communautés locales du département de Ndian, dans la région du Sud-Ouest au Cameroun. Nous partageons les préoccupations des communautés locales devant l’intérêt croissant des grandes entreprises pour les terres communautaires qu’elles veulent convertir en plantations de palmiers à huile.

Caravane Ouest Africaine : Droit à l'eau et à la terre, une lutte commune, 3-19 mars 2016

En Afrique de l’Ouest, plus de 70% de la population dépend de l'agriculture familiale paysanne qui nourrit les pays à plus de 80%. L'accès sécurisé et le contrôle par les communautés de la terre, l'eau, les semences paysannes et toutes les ressources naturelles sont donc des facteurs vitaux. Ils doivent être respectés et protégés en tant que droits, car c’est la condition de la réalisation de nos droits humains : droit à une alimentation adéquate et à la nutrition, droit à l'eau et à l'assainissement, droit à la santé, droit à la culture, droit au logement, droit au travail et droit à la libre-détermination des peuples.

En Afrique de l’Ouest, plus de 70% de la population dépend de l'agriculture familiale paysanne qui nourrit les pays à plus de 80%. L'accès sécurisé et le contrôle par les communautés de la terre, l'eau, les semences paysannes et toutes les ressources naturelles sont donc des facteurs vitaux. Ils doivent être respectés et protégés en tant que droits, car c’est la condition de la réalisation de nos droits humains : droit à une alimentation adéquate et à la nutrition, droit à l'eau et à l'assainissement, droit à la santé, droit à la culture, droit au logement, droit au travail et droit à la libre-détermination des peuples.

Fonds de pension étrangers et accaparement des terres au Brésil

Une société new-yorkaise chargée de la gestion de l'épargne-retraite des travailleurs en Suède, aux États-Unis et au Canada se soustrait aux lois brésiliennes sur les investissements étrangers pour acquérir des terres agricoles auprès d'un homme d'affaires accusé d'expulser des communautés locales par la violence

Une société new-yorkaise chargée de la gestion de l'épargne-retraite des travailleurs en Suède, aux États-Unis et au Canada se soustrait aux lois brésiliennes sur les investissements étrangers pour acquérir des terres agricoles auprès d'un homme d'affaires accusé d'expulser des communautés locales par la violence