Terres

Si l’accaparement des terres est un phénomène ancien, la ruée massive vers les terres agricoles fertiles par les investisseurs, les spéculateurs et les entreprises alimentaires et de biocarburants est un phénomène récent et de grande ampleur. Au cours des dix dernières années, depuis que GRAIN a révélé et mis le problème à l’ordre du jour mondial, l’accaparement des terres est devenu l’un de nos domaines de travail les plus actifs. 

GRAIN contribue par ses travaux de recherche, d’information et de proximité. Nous apportons également notre soutien aux luttes de différentes organisations de la société civile contre les transactions foncières de grandes entreprises, en particulier en Asie et en Afrique. Il s’agit principalement de développer des capacités et des stratégies et de créer des alliances avec nos partenaires pour faire peser dans la balance. 

Le piège de l’investissement agricole socialement responsable

Les règles sur la façon d’investir “de manière responsable” dans les terres agricoles fleurissent de toutes parts, depuis les salles de réunion des grandes entreprises aux salles de conférence des Nations Unies. Mais peuvent-elles réellement aider les communautés dont les terres sont en jeu ou bien ne servent-elles qu’à aider les investisseurs et les gouvernements qui se font leurs complices ? En tant que mouvements sociaux qui essayons de soutenir les communautés, sur quoi devons-nous concentrer nos efforts ? Quel est l’intérêt de se battre contre l’accaparement des terres en adoptant des règles qui permettent de le faire de façon plus responsable ? Dans l’article qui suit, GRAIN s’efforce de susciter la réflexion et la discussion sur ces sujets importants.

Les règles sur la façon d’investir “de manière responsable” dans les terres agricoles fleurissent de toutes parts, depuis les salles de réunion des grandes entreprises aux salles de conférence des Nations Unies. Mais peuvent-elles réellement aider les communautés dont les terres sont en jeu ou bien ne servent-elles qu’à aider les investisseurs et les gouvernements qui se font leurs complices ? En tant que mouvements sociaux qui essayons de soutenir les communautés, sur quoi devons-nous concentrer nos efforts ? Quel est l’intérêt de se battre contre l’accaparement des terres en adoptant des règles qui permettent de le faire de façon plus responsable ? Dans l’article qui suit, GRAIN s’efforce de susciter la réflexion et la discussion sur ces sujets importants.

Agro-colonialisme au Congo : la finance de développement européenne et américaine alimente une nouvelle phase de colonialisme en RDC

Comment expliquer alors que plusieurs des principales IFD mondiales soient propriétaires de Feronia Inc., une entreprise agroalimentaire canadienne dont des communautés de République démocratique du Congo (RDC) affirment qu’elle occupe leurs terres de manière illégale, qu’elle les soumet à des conditions de travail terribles dans les plantations et les laisse sans ressources ?

Comment expliquer alors que plusieurs des principales IFD mondiales soient propriétaires de Feronia Inc., une entreprise agroalimentaire canadienne dont des communautés de République démocratique du Congo (RDC) affirment qu’elle occupe leurs terres de manière illégale, qu’elle les soumet à des conditions de travail terribles dans les plantations et les laisse sans ressources ?

Les accapareurs de terres du couloir de Nacala

Un nouveau rapport de l'Union nationale des paysans du Mozambique (UNAC) et de GRAIN montre la réalité de la ruée de type colonial qui touche actuellement les terres africaines. Des entreprises liées aux autorités politiques et installées dans des paradis fiscaux offshore ont pris aux paysans mozambicains des centaines de milliers d'hectares de terres agricoles.

Un nouveau rapport de l'Union nationale des paysans du Mozambique (UNAC) et de GRAIN montre la réalité de la ruée de type colonial qui touche actuellement les terres africaines. Des entreprises liées aux autorités politiques et installées dans des paradis fiscaux offshore ont pris aux paysans mozambicains des centaines de milliers d'hectares de terres agricoles.

Quand les lois privent les paysans de leurs terres : la réforme agraire à rebours de l’Asie

Les changements législatifs qui se propagent à travers l'Asie menacent de déplacer des millions de familles paysannes, de mettre à mal les systèmes alimentaires et d'exacerber les conflits fonciers. Le continent fait face à une réforme agraire à rebours.

Les changements législatifs qui se propagent à travers l'Asie menacent de déplacer des millions de familles paysannes, de mettre à mal les systèmes alimentaires et d'exacerber les conflits fonciers. Le continent fait face à une réforme agraire à rebours.

Dominion Farms accapare des terres au Nigeria

Des agriculteurs de l'État de Taraba refusent de céder leurs terres à un énorme projet de riziculture soutenu par le G8

Des agriculteurs de l'État de Taraba refusent de céder leurs terres à un énorme projet de riziculture soutenu par le G8

Remise en cause des lois foncières et semencières : qui tire les ficelles des changements en Afrique ?

Le lobby qui cherche à industrialiser la production alimentaire en Afrique modifie aussi la législation semencière et foncière pour qu'elle serve les intérêts de l'industrie agroalimentaire. L'objectif final est de transformer ce qui a longtemps été considéré comme un bien commun en Afrique en une marchandise commercialisable que le secteur privé peut contrôler et dont il peut retirer des profits, au détriment des petits agriculteurs et des communautés.

Le lobby qui cherche à industrialiser la production alimentaire en Afrique modifie aussi la législation semencière et foncière pour qu'elle serve les intérêts de l'industrie agroalimentaire. L'objectif final est de transformer ce qui a longtemps été considéré comme un bien commun en Afrique en une marchandise commercialisable que le secteur privé peut contrôler et dont il peut retirer des profits, au détriment des petits agriculteurs et des communautés.

Affamés de terres : Les petits producteurs nourrissent le monde avec moins d'un quart de l’ensemble des terres agricoles

Aujourd’hui, il est courant d’entendre dire que les petits producteurs produisent la majorité de l’alimentation mondiale. Mais combien d'entre nous se rendent compte qu'ils le font avec moins d'un quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin ? GRAIN a étudié les données en profondeur pour voir ce qui se passe réellement

Aujourd’hui, il est courant d’entendre dire que les petits producteurs produisent la majorité de l’alimentation mondiale. Mais combien d'entre nous se rendent compte qu'ils le font avec moins d'un quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin ? GRAIN a étudié les données en profondeur pour voir ce qui se passe réellement

Qui est derrière Senhuile-Senethanol ?

Conclusions d'une enquête sur un accaparement de terres au Sénégal. Un investissement étranger controversé visant à produire des agrocarburants pour l'Europe sur 20 000 hectares de terres agricoles au Sénégal a suscité de violents affrontements entre paysans et forces de l’ordre. On s’inquiète également de plus en plus, au Sénégal, d’éventuels liens entre ce projet et des délits financiers, plus précisément du blanchiment d'argent.  

Conclusions d'une enquête sur un accaparement de terres au Sénégal. Un investissement étranger controversé visant à produire des agrocarburants pour l'Europe sur 20 000 hectares de terres agricoles au Sénégal a suscité de violents affrontements entre paysans et forces de l’ordre. On s’inquiète également de plus en plus, au Sénégal, d’éventuels liens entre ce projet et des délits financiers, plus précisément du blanchiment d'argent.  

Karuturi, coupable de fraude fiscale

Le gouvernement kenyan a déclaré Karuturi Global Ltd, le plus important producteur mondial de roses coupées, coupable de fraude fiscale. C'est la première fois qu'un gouvernement africain a traduit une importante société multinationale en justice pour une manipulation des prix de transfert par le biais d'une procédure entièrement publique.

Le gouvernement kenyan a déclaré Karuturi Global Ltd, le plus important producteur mondial de roses coupées, coupable de fraude fiscale. C'est la première fois qu'un gouvernement africain a traduit une importante société multinationale en justice pour une manipulation des prix de transfert par le biais d'une procédure entièrement publique.

Le G8 et l’accaparement des terres en Afrique

Les États du G8 sont en train de mettre en place une Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition dans six pays africains. Cette Alliance devrait faciliter l’ouverture qui va permettre à l’agrobusiness étranger d’arracher aux paysans africains le contrôle de leur agriculture.

Les États du G8 sont en train de mettre en place une Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition dans six pays africains. Cette Alliance devrait faciliter l’ouverture qui va permettre à l’agrobusiness étranger d’arracher aux paysans africains le contrôle de leur agriculture.

Plafonnement de la propriété foncière : brider les accapareurs de terres ou museler le débat ?

Les gouvernements d'un certain nombre de pays ont essayé de répondre aux problèmes d'accaparement des terres en fermant les frontières aux investisseurs étrangers. Ces restrictions sont-elles efficaces ? Pas vraiment, estime GRAIN. Elles donnent l'impression que des mesures sont prises au plus haut niveau et elles font appel à des sentiments nationalistes ou souverainistes. Mais il s'agit d'approches très restrictives par rapport à un problème complexe et recèlent souvent de nombreux échappatoires et moyens détournés.

Les gouvernements d'un certain nombre de pays ont essayé de répondre aux problèmes d'accaparement des terres en fermant les frontières aux investisseurs étrangers. Ces restrictions sont-elles efficaces ? Pas vraiment, estime GRAIN. Elles donnent l'impression que des mesures sont prises au plus haut niveau et elles font appel à des sentiments nationalistes ou souverainistes. Mais il s'agit d'approches très restrictives par rapport à un problème complexe et recèlent souvent de nombreux échappatoires et moyens détournés.

Un investissement agricole responsable ? Les efforts actuels visant à réglementer les accaparements de terres ne font qu’empirer la situation

À l’initiative de la Banque mondiale ou de fonds de pension, des efforts sont actuellement déployés pour réglementer les accaparements de terres à travers la création de codes et de normes. L’idée est d’établir une distinction entre les transactions foncières qui respectent certains critères et peuvent justifier d’être appelées « investissements » et celles qui ne les respectent pas et peuvent continuer à être stigmatisées et qualifiées d’« accaparements » de terres. Jusqu’à maintenant, ces tentatives étaient essentiellement le fait des institutions internationales. Maintenant, le secteur privé s’engage sérieusement à définir ses propres règles du jeu. Dans les deux cas, il en résulte une autoréglementation volontaire, qui n’est pas efficace, pas fiable, et n’apporte aucune solution à l’injustice fondamentale de ces transactions. Plutôt que d’aider les élites de la finance et des grandes entreprises à « investir de façon responsable » dans les terres agricoles, nous devons les amener à arrêter et à retirer leurs investissements. Ce n’est qu’à cette condition qu’une solution pourra être apportée à la question très différente du soutien aux petits producteurs ruraux dans leurs propres territoires et leurs propres communautés, car les deux stratégies sont contradictoires. Dans cet article, GRAIN fait un bref tour d’horizon de l’actualité.

À l’initiative de la Banque mondiale ou de fonds de pension, des efforts sont actuellement déployés pour réglementer les accaparements de terres à travers la création de codes et de normes. L’idée est d’établir une distinction entre les transactions foncières qui respectent certains critères et peuvent justifier d’être appelées « investissements » et celles qui ne les respectent pas et peuvent continuer à être stigmatisées et qualifiées d’« accaparements » de terres. Jusqu’à maintenant, ces tentatives étaient essentiellement le fait des institutions internationales. Maintenant, le secteur privé s’engage sérieusement à définir ses propres règles du jeu. Dans les deux cas, il en résulte une autoréglementation volontaire, qui n’est pas efficace, pas fiable, et n’apporte aucune solution à l’injustice fondamentale de ces transactions. Plutôt que d’aider les élites de la finance et des grandes entreprises à « investir de façon responsable » dans les terres agricoles, nous devons les amener à arrêter et à retirer leurs investissements. Ce n’est qu’à cette condition qu’une solution pourra être apportée à la question très différente du soutien aux petits producteurs ruraux dans leurs propres territoires et leurs propres communautés, car les deux stratégies sont contradictoires. Dans cet article, GRAIN fait un bref tour d’horizon de l’actualité.

Ruée vers l’or bleu en Afrique : Derrière chaque accaparement de terres, un accaparement de l’eau

Derrière la recherche frénétique de terres qui se déroule actuellement en Afrique se développe une lutte mondiale pour une ressource qui apparaît de plus en plus comme plus précieuse que l'or ou le pétrole : l'eau. Sans eau, pas de production alimentaire. En Afrique, une personne sur trois souffre pénurie d’eau et le changement climatique va encore aggraver les choses. Les savoirs locaux sur les systèmes extrêmement sophistiqués de gestion de l’eau en Afrique pourraient contribuer à résoudre la crise qui se développe, mais ce sont justement ces systèmes qui sont actuellement détruits par un accaparement des terres à grande échelle au prétexte que sur ce continent l’eau est abondante, sous-utilisée et prête à être exploitée pour une agriculture tournée vers l’exportation.

Derrière la recherche frénétique de terres qui se déroule actuellement en Afrique se développe une lutte mondiale pour une ressource qui apparaît de plus en plus comme plus précieuse que l'or ou le pétrole : l'eau. Sans eau, pas de production alimentaire. En Afrique, une personne sur trois souffre pénurie d’eau et le changement climatique va encore aggraver les choses. Les savoirs locaux sur les systèmes extrêmement sophistiqués de gestion de l’eau en Afrique pourraient contribuer à résoudre la crise qui se développe, mais ce sont justement ces systèmes qui sont actuellement détruits par un accaparement des terres à grande échelle au prétexte que sur ce continent l’eau est abondante, sous-utilisée et prête à être exploitée pour une agriculture tournée vers l’exportation.

Accaparement des terres et souverainete alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre

Dans plusieurs pays africains, selon une tradition multiséculaire, « La terre ne se vend pas ». L’accaparement des terres apparait alors comme un phénomène brutal qui remet en cause les pratiques ancestrales traditionnelles, hypothèque l’avenir des générations futures et sape les bases de la souveraineté alimentaire. Lors d’un atelier organisé par Synergie Paysanne, GRAIN et le Réseau Africain pour le Droit à l’Alimentation, avec le soutien de Pain pour le Prochain, à Ouidah, au Bénin, du 7 au 9 février 2012, plus d’une trentaine de participants représentant des organisations paysannes et des associations actives sur les questions d’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest et du Centre ont échangé leurs expériences et approfondi cette question. Cet article de GRAIN fait le point sur la problématique et les discussions.  

Dans plusieurs pays africains, selon une tradition multiséculaire, « La terre ne se vend pas ». L’accaparement des terres apparait alors comme un phénomène brutal qui remet en cause les pratiques ancestrales traditionnelles, hypothèque l’avenir des générations futures et sape les bases de la souveraineté alimentaire. Lors d’un atelier organisé par Synergie Paysanne, GRAIN et le Réseau Africain pour le Droit à l’Alimentation, avec le soutien de Pain pour le Prochain, à Ouidah, au Bénin, du 7 au 9 février 2012, plus d’une trentaine de participants représentant des organisations paysannes et des associations actives sur les questions d’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest et du Centre ont échangé leurs expériences et approfondi cette question. Cet article de GRAIN fait le point sur la problématique et les discussions.