Terres

Si l’accaparement des terres est un phénomène ancien, la ruée massive vers les terres agricoles fertiles par les investisseurs, les spéculateurs et les entreprises alimentaires et de biocarburants est un phénomène récent et de grande ampleur. Au cours des dix dernières années, depuis que GRAIN a révélé et mis le problème à l’ordre du jour mondial, l’accaparement des terres est devenu l’un de nos domaines de travail les plus actifs. 

GRAIN contribue par ses travaux de recherche, d’information et de proximité. Nous apportons également notre soutien aux luttes de différentes organisations de la société civile contre les transactions foncières de grandes entreprises, en particulier en Asie et en Afrique. Il s’agit principalement de développer des capacités et des stratégies et de créer des alliances avec nos partenaires pour faire peser dans la balance. 

Persécution des défenseurs des droits de la commune afro-équatorienne de Barranquilla de San Javier

Après des mois de criminalisation judiciaire de quatre paysans qui défendent leur forêt contre l'expansion des plantations de palmiers à huile, le 12 juin prochain s'ouvrira une nouvelle possibilité de rendre la justice et que les magistrats des tribunaux équatoriens exonèrent et libèrent ces personnes de la commune de Barranquilla de San Javier de Cachaví de toute accusation.

Après des mois de criminalisation judiciaire de quatre paysans qui défendent leur forêt contre l'expansion des plantations de palmiers à huile, le 12 juin prochain s'ouvrira une nouvelle possibilité de rendre la justice et que les magistrats des tribunaux équatoriens exonèrent et libèrent ces personnes de la commune de Barranquilla de San Javier de Cachaví de toute accusation.

Les avocats de la colère

Comment a lieu l'expansion mondiale de l'#avocat ? Qu'est-ce qui motive ce négoce et qui ? Comment fonctionne, au niveau local et mondial, ce modèle qui maintient des prix élevés ? Lisez le nouveau rapport de GRAIN et du Colectivo por la Autonomía

Comment a lieu l'expansion mondiale de l'#avocat ? Qu'est-ce qui motive ce négoce et qui ? Comment fonctionne, au niveau local et mondial, ce modèle qui maintient des prix élevés ? Lisez le nouveau rapport de GRAIN et du Colectivo por la Autonomía

L’État brésilien et des entreprises agro-industrielles condamnés pour écocide et génocide dans le Cerrado

Les peuples du Cerrado subissent un écocide et un génocide dans le cadre de la guerre la plus longue de notre époque —et la plus difficile à gagner—, qui n’oppose pas des États-nations, mais est menée contre la nature et les peuples-nature par de grandes entreprises et leurs dirigeants : la minorité dominante que Davi Kopenawa, grand chaman yanomami, nomme « le peuple de la marchandise ». Il est beaucoup plus difficile de sortir de cette guerre, ses initiateurs se cachant derrière le nom de conglomérats créés pour effacer leurs traces et, jour après jour, asseoir une légitimité en répétant sur les places financières le discours de l’entité incorporelle que constitue le « marché ».

Les peuples du Cerrado subissent un écocide et un génocide dans le cadre de la guerre la plus longue de notre époque —et la plus difficile à gagner—, qui n’oppose pas des États-nations, mais est menée contre la nature et les peuples-nature par de grandes entreprises et leurs dirigeants : la minorité dominante que Davi Kopenawa, grand chaman yanomami, nomme « le peuple de la marchandise ». Il est beaucoup plus difficile de sortir de cette guerre, ses initiateurs se cachant derrière le nom de conglomérats créés pour effacer leurs traces et, jour après jour, asseoir une légitimité en répétant sur les places financières le discours de l’entité incorporelle que constitue le « marché ».

S’offrir des terres du Niger pour des crédits carbone : le nouveau greenwashing qui prend de l’ampleur en Afrique

Tandis que la COP 27 bat son plein en Égypte, et que tous les regards sont à nouveau tournés vers cette conférence climatique devenue le grand carnaval des promesses qui ne seront jamais tenues, une question hante sûrement de nombreux Nigériens et Nigériennes : la vente de crédits carbone, va-t-elle procurer le moindre bénéfice pour les communautés et le climat ?

Tandis que la COP 27 bat son plein en Égypte, et que tous les regards sont à nouveau tournés vers cette conférence climatique devenue le grand carnaval des promesses qui ne seront jamais tenues, une question hante sûrement de nombreux Nigériens et Nigériennes : la vente de crédits carbone, va-t-elle procurer le moindre bénéfice pour les communautés et le climat ?

Un siècle d'agrocolonialisme en République démocratique du Congo

De nombreuses plantations de palmiers à huile qui appartiennent désormais à des sociétés multinationales en Afrique occidentale et centrale ont été mises en place sur des terres volées aux communautés locales pendant les occupations coloniales. C'est le cas sur le territoire de ce qu'on appelle aujourd'hui la République démocratique du Congo (RDC), où la multinationale agroalimentaire Unilever a commencé à bâtir son empire de l'huile de palme.

De nombreuses plantations de palmiers à huile qui appartiennent désormais à des sociétés multinationales en Afrique occidentale et centrale ont été mises en place sur des terres volées aux communautés locales pendant les occupations coloniales. C'est le cas sur le territoire de ce qu'on appelle aujourd'hui la République démocratique du Congo (RDC), où la multinationale agroalimentaire Unilever a commencé à bâtir son empire de l'huile de palme.

Infographie | Enclosures numériques : l'accaparement technologique des terres

Dans l'infographie suivante, nous examinons les rouages et le labyrinthe complexe selon lesquels les entreprises, avec le concours d'institutions internationales telles que la Banque mondiale, s'emparent des terres en se servant de ces nouvelles technologies, au détriment des terres publiques et des territoires collectifs des communautés paysannes et autochtones.

Dans l'infographie suivante, nous examinons les rouages et le labyrinthe complexe selon lesquels les entreprises, avec le concours d'institutions internationales telles que la Banque mondiale, s'emparent des terres en se servant de ces nouvelles technologies, au détriment des terres publiques et des territoires collectifs des communautés paysannes et autochtones.

Rivières toxiques : la lutte contre l'accaparement de l'eau par les plantations de palmiers à huile

L'accaparement de l'eau lié à l'accaparement des terres par l'agro-industrie a conduit à d'innombrables cas de conflits sociaux et de destruction de l'environnement dans le monde entier. Le boom industriel de la demande d'huile de palme comme huile végétale de remplacement bon marché en constitue un excellent exemple. Ce boom se paye très cher par la destruction des forêts tropicales, l'exploitation de la main-d'œuvre et de l'accaparement brutal des terres et de l'eau.

L'accaparement de l'eau lié à l'accaparement des terres par l'agro-industrie a conduit à d'innombrables cas de conflits sociaux et de destruction de l'environnement dans le monde entier. Le boom industriel de la demande d'huile de palme comme huile végétale de remplacement bon marché en constitue un excellent exemple. Ce boom se paye très cher par la destruction des forêts tropicales, l'exploitation de la main-d'œuvre et de l'accaparement brutal des terres et de l'eau.

Accaparements de terres à main armée : Des milliers de familles sont violemment expulsées de leurs fermes en Ouganda

rois sociétés multinationales sont impliquées dans des accaparements de terres, des expulsions violentes de personnes hors de leurs habitations et à l'origine d'innombrables humiliations et du désespoir de milliers de familles demeurant dans le district de Kiryandongo, en Ouganda. Les accaparements de terres ont lieu sur des ranches nationaux abandonnés, qui ont été habités et cultivés depuis longtemps par des personnes arrivées dans la région après avoir fui la guerre ou des catastrophes naturelles dans les régions avoisinantes.

rois sociétés multinationales sont impliquées dans des accaparements de terres, des expulsions violentes de personnes hors de leurs habitations et à l'origine d'innombrables humiliations et du désespoir de milliers de familles demeurant dans le district de Kiryandongo, en Ouganda. Les accaparements de terres ont lieu sur des ranches nationaux abandonnés, qui ont été habités et cultivés depuis longtemps par des personnes arrivées dans la région après avoir fui la guerre ou des catastrophes naturelles dans les régions avoisinantes.

L’accaparement des terres agricoles brésiliennes par Harvard est un désastre pour les communautés et un avertissement aux spéculateurs

Durant la période de huit ans qui a suivi la crise de 2008, Harvard a consacré plus d’un milliard de dollars à amasser un portefeuille mondial de terres agricoles couvrant près d’un million d’hectares aux États-Unis, au Brésil, en Europe de l’Est, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande et en Australie. La stratégie d’investissements agricoles de Harvard l’a entraîné dans certaines des situations les plus conflictuelles de la planète en matière de terre et d’environnement.

Durant la période de huit ans qui a suivi la crise de 2008, Harvard a consacré plus d’un milliard de dollars à amasser un portefeuille mondial de terres agricoles couvrant près d’un million d’hectares aux États-Unis, au Brésil, en Europe de l’Est, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande et en Australie. La stratégie d’investissements agricoles de Harvard l’a entraîné dans certaines des situations les plus conflictuelles de la planète en matière de terre et d’environnement.

En Afrique, les communautés résistent à l’accaparement des terres destinées à la production d’huile de palme

Au cours des dix dernières années, les sociétés agroalimentaires ont accru leur production d’huile de palme pour répondre à la demande mondiale croissante en huile végétale bon marché destinée à la production d’aliments transformés, de biocarburants et de cosmétiques. Pour l’expansion de leurs plantations, les terres communautaires de nombreux pays africains constituent l’une des principales cibles.

Au cours des dix dernières années, les sociétés agroalimentaires ont accru leur production d’huile de palme pour répondre à la demande mondiale croissante en huile végétale bon marché destinée à la production d’aliments transformés, de biocarburants et de cosmétiques. Pour l’expansion de leurs plantations, les terres communautaires de nombreux pays africains constituent l’une des principales cibles.

L’accord commercial du RCEP va intensifier l’accaparement de terres en Asie

Le Partenariat économique global régional (RCEP) est un projet de « méga-accord » qui associe 10 pays d’Asie du Sud-Est et six de leurs partenaires commerciaux. S’il était adopté, ce serait le plus important accord commercial au monde. Le RCEP ne modifiera pas simplement les règles relatives à l’exportation et à l’importation de biens et de services ; il changera la manière dont les gouvernements décident des droits fonciers et qui a accès à la terre. Il pourrait par conséquent intensifier l’accaparement des terres en Asie, un problème déjà énorme dans cette région. Les implications sont considérables : les moyens de subsistance de millions d’agriculteurs et de pêcheurs de pays membres du RCEP, où la population peine à se nourrir, sont menacés.

Le Partenariat économique global régional (RCEP) est un projet de « méga-accord » qui associe 10 pays d’Asie du Sud-Est et six de leurs partenaires commerciaux. S’il était adopté, ce serait le plus important accord commercial au monde. Le RCEP ne modifiera pas simplement les règles relatives à l’exportation et à l’importation de biens et de services ; il changera la manière dont les gouvernements décident des droits fonciers et qui a accès à la terre. Il pourrait par conséquent intensifier l’accaparement des terres en Asie, un problème déjà énorme dans cette région. Les implications sont considérables : les moyens de subsistance de millions d’agriculteurs et de pêcheurs de pays membres du RCEP, où la population peine à se nourrir, sont menacés.

Le nouvel accord foncier de Karuturi Global en Ethiopie doit être abandonné

Il y a deux ans, les communautés indigènes de Gambella, en Ethiopie, célébraient le départ de la société indienne Karuturi Global, après que son contrat pour un projet d'agrobusiness de 300 000 hectares ait finalement été annulé.1 Mais une intervention diplomatique de la part du gouvernement indien et des poursuites intentées par la société ont apparemment forcé les autorités éthiopiennes à faire marche arrière et à offrir un nouveau bail, cette fois de 15 000 hectares. Une fois encore, les communautés locales n'ont pas été consultées, et une coalition de groupes appelle à présent les autorités locales à urgemment mettre un terme à la procédure.

Il y a deux ans, les communautés indigènes de Gambella, en Ethiopie, célébraient le départ de la société indienne Karuturi Global, après que son contrat pour un projet d'agrobusiness de 300 000 hectares ait finalement été annulé.1 Mais une intervention diplomatique de la part du gouvernement indien et des poursuites intentées par la société ont apparemment forcé les autorités éthiopiennes à faire marche arrière et à offrir un nouveau bail, cette fois de 15 000 hectares. Une fois encore, les communautés locales n'ont pas été consultées, et une coalition de groupes appelle à présent les autorités locales à urgemment mettre un terme à la procédure.

Quelle justice pour les riverains des plantations SOCFIN ?

Une action de solidarité avec les communautés affectées par les plantations de SOCFIN en Afrique et en Asie a été menée au Luxembourg ce 28 mai durant l’Assemblée générale de la multinationale. Une dizaine d’activistes ont directement participé à l’AG pour dénoncer ses agissements et réclamer des actions immédiates.

Une action de solidarité avec les communautés affectées par les plantations de SOCFIN en Afrique et en Asie a été menée au Luxembourg ce 28 mai durant l’Assemblée générale de la multinationale. Une dizaine d’activistes ont directement participé à l’AG pour dénoncer ses agissements et réclamer des actions immédiates.