Semences

Le « problème des semences » était à l’origine de GRAIN il y a presque 30 ans et constitue encore pour nous le cœur de notre travail. La biodiversité dans les champs des agriculteurs et agricultrices se dégrade à une vitesse alarmante alors que l’emprise du secteur commercial sur les semences n’a jamais été aussi grande, et ce à travers la promotion des plantes hybrides, en particulier les organismes génétiquement modifiés (OGM), et le phénomène de la concentration des terres. Partout dans le monde, les gouvernements favorisent ou permettent des lois semencières et de propriété intellectuelle restrictives qui donnent un pouvoir exclusif au secteur commercial et empêchent les paysan·nes de conserver, échanger et continuer à développer leurs propres variétés. Mais de la même manière, des mouvements sociaux naissent un peu partout et commencent à défier cette tendance et créer des réseaux pour préserver et utiliser les ressources locales. 

Cette partie du programme permet à GRAIN d’intégrer ce mouvement et de contribuer aux travaux de recherche et d’information ainsi que de lui apporter son soutien et d’aider à créer des capacités.

Un nouveau méga-traité dans les cartons. RCEP : quelles répercussions pour les semences paysannes en Asie ?

En février 2016, le Partenariat transpacifique (TPP), un nouveau traité commercial controversé qui s'applique à 12 pays de la région Asie-Pacifique, a été signé en Nouvelle-Zélande (Aotearoa). Fruit d'un processus initié par les États-Unis, l'accord vise à stimuler le commerce et l'investissement au sein d'un groupe restreint de pays (dont la Chine ne fait pas partie). Le TPP aura un impact majeur sur l'accès des agriculteurs aux semences et leur contrôle sur celles-ci. Mais un autre « méga » accord commercial fait clandestinement son chemin en Asie : le Partenariat économique global régional (RCEP). Dans ce rapport, GRAIN cherche à savoir quelles pourraient être les conséquences du RCEP pour les semences paysannes de la région, dans le contexte du TPP qui vient d'être signé.

En février 2016, le Partenariat transpacifique (TPP), un nouveau traité commercial controversé qui s'applique à 12 pays de la région Asie-Pacifique, a été signé en Nouvelle-Zélande (Aotearoa). Fruit d'un processus initié par les États-Unis, l'accord vise à stimuler le commerce et l'investissement au sein d'un groupe restreint de pays (dont la Chine ne fait pas partie). Le TPP aura un impact majeur sur l'accès des agriculteurs aux semences et leur contrôle sur celles-ci. Mais un autre « méga » accord commercial fait clandestinement son chemin en Asie : le Partenariat économique global régional (RCEP). Dans ce rapport, GRAIN cherche à savoir quelles pourraient être les conséquences du RCEP pour les semences paysannes de la région, dans le contexte du TPP qui vient d'être signé.

Le niébé et le sorgho : nouvelle frontière dans l'expansion de l’agro-industrie

Après le coton génétiquement modifié (GM), c'est le tour des aliments GM de faire leur entrée en Afrique de l'Ouest. Actuellement, les cibles des multinationales en Afrique sont le niébé et le sorgho, deux plantes alimentaires les plus cultivées dans les régions semi-arides et arides. Ces cultures sont moins exigeantes en eau, et tolèrent la pauvreté des sols. De ce fait, elles sont mieux adaptées aux modifications actuelles des conditions climatiques, et elles contribuent de façon significative à la souveraineté alimentaire.

Après le coton génétiquement modifié (GM), c'est le tour des aliments GM de faire leur entrée en Afrique de l'Ouest. Actuellement, les cibles des multinationales en Afrique sont le niébé et le sorgho, deux plantes alimentaires les plus cultivées dans les régions semi-arides et arides. Ces cultures sont moins exigeantes en eau, et tolèrent la pauvreté des sols. De ce fait, elles sont mieux adaptées aux modifications actuelles des conditions climatiques, et elles contribuent de façon significative à la souveraineté alimentaire.

À propos des organismes génétiquement modifiés (disponible en langues locales africaines)

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un animal, une plante ou un micro organisme (par exemple une bactérie), auquel l’homme a ajouté ou retiré au laboratoire un gène, afin qu’il exprime un caractère donné qu’il n’avait pas avant. L’exemple le plus proche de nous est le coton Bt. C’est un coton génétiquement modifié pour que la plante produise son propre insecticide pour se protéger.

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un animal, une plante ou un micro organisme (par exemple une bactérie), auquel l’homme a ajouté ou retiré au laboratoire un gène, afin qu’il exprime un caractère donné qu’il n’avait pas avant. L’exemple le plus proche de nous est le coton Bt. C’est un coton génétiquement modifié pour que la plante produise son propre insecticide pour se protéger.

Argentine : les nouveaux OGM “nationaux”. Les résistances se multiplient

l’État argentin annonce en grande pompe l’introduction de nouveaux OGM qui semblent se distinguer des OGM existants pour trois raisons : ils introduisent des modifications génétiques qui ne signifient pas qu’ils résistent aux herbicides ni qu’ils produisent des toxines Bt ; ils promettent dans certains cas d’améliorer les rendements de production; pour finir, ils ne sont pas développés par des entreprises, mais par des universités et des instituts de recherche publics. Ces arguments ne sont toutefois que des leurres visant à continuer à imposer le même modèle d’agrobusiness.

l’État argentin annonce en grande pompe l’introduction de nouveaux OGM qui semblent se distinguer des OGM existants pour trois raisons : ils introduisent des modifications génétiques qui ne signifient pas qu’ils résistent aux herbicides ni qu’ils produisent des toxines Bt ; ils promettent dans certains cas d’améliorer les rendements de production; pour finir, ils ne sont pas développés par des entreprises, mais par des universités et des instituts de recherche publics. Ces arguments ne sont toutefois que des leurres visant à continuer à imposer le même modèle d’agrobusiness.

L'UPOV 91 et les autres lois sur les semences : petit guide sur les méthodes des entreprises semencières pour tenter de contrôler et monopoliser les semences

Partout au monde, les semences paysannes et les systèmes paysans de semences sont aujourd’hui attaqués. Les grandes corporations font pression en faveur de l'imposition de nouvelles lois et règlements encore plus stricts qui criminalisent les agriculteurs simplement parce qu’ils sèment, conservent, échangent et protègent leurs semences. Si elles réussissent, les paysans de la planète entière risquent d'être emprisonnés ou de se faire imposer des amendes salées s'ils continuent de faire ce qu'ils font depuis toujours. À l'aide d'extraits de lois de plusieurs pays, nous montrons comment ces changements se produisent.

Partout au monde, les semences paysannes et les systèmes paysans de semences sont aujourd’hui attaqués. Les grandes corporations font pression en faveur de l'imposition de nouvelles lois et règlements encore plus stricts qui criminalisent les agriculteurs simplement parce qu’ils sèment, conservent, échangent et protègent leurs semences. Si elles réussissent, les paysans de la planète entière risquent d'être emprisonnés ou de se faire imposer des amendes salées s'ils continuent de faire ce qu'ils font depuis toujours. À l'aide d'extraits de lois de plusieurs pays, nous montrons comment ces changements se produisent.

Les lois semencières qui criminalisent les paysannes et les paysans : résistances et luttes

Les semences sont à la base de processus productifs, sociaux et culturels qui ont donné à la population rurale une capacité tenace à conserver un certain degré d’autonomie et à refuser une soumission complète aux grandes entreprises et au règne de l’argent. Pour les intérêts commerciaux qui aspirent à prendre le contrôle des terres, de l’agriculture et des aliments – et de l’immense marché que cela représente – cette indépendance représente un obstacle.

Les semences sont à la base de processus productifs, sociaux et culturels qui ont donné à la population rurale une capacité tenace à conserver un certain degré d’autonomie et à refuser une soumission complète aux grandes entreprises et au règne de l’argent. Pour les intérêts commerciaux qui aspirent à prendre le contrôle des terres, de l’agriculture et des aliments – et de l’immense marché que cela représente – cette indépendance représente un obstacle.

Les lois semencières qui criminalisent les paysannes et les paysans : résistances et luttes

Les semences paysannes sont attaquées de toutes parts. Sous la pression des grandes entreprises, les législations de nombreux pays posent des obstacles à ce que les paysans et les paysannes peuvent faire de leurs propres semences et des semences qu'ils achètent. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à la base de l'agriculture devient une activité criminelle. Que peut on faire ?

Les semences paysannes sont attaquées de toutes parts. Sous la pression des grandes entreprises, les législations de nombreux pays posent des obstacles à ce que les paysans et les paysannes peuvent faire de leurs propres semences et des semences qu'ils achètent. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à la base de l'agriculture devient une activité criminelle. Que peut on faire ?

Infographie : Non aux lois semencières qui criminalisent les paysans & défendons les semence paysannes

Les semences paysannes sont attaquées de toutes parts. Sous la pression des grandes entreprises, les législations de nombreux pays posent des obstacles à ce que les paysans et les paysannes peuvent faire de leurs propres semences et des semences qu'ils achètent. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à la base de l'agriculture devient une activité criminelle. Que peut on faire ?

Les semences paysannes sont attaquées de toutes parts. Sous la pression des grandes entreprises, les législations de nombreux pays posent des obstacles à ce que les paysans et les paysannes peuvent faire de leurs propres semences et des semences qu'ils achètent. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à la base de l'agriculture devient une activité criminelle. Que peut on faire ?

Les lois semencières qui criminalisent les paysannes et les paysans : études de cas dans d'autres pays

Les semences paysannes, base de la production alimentaire, sont attaquées de toutes parts. Dans de nombreux pays, les lois votées sous pression des grandes entreprises limitent de plus en plus l'utilisation que les paysans peuvent faire de leurs semences. Ces études de cas supplementaires démontrent les attaques – et la résistance.

Les semences paysannes, base de la production alimentaire, sont attaquées de toutes parts. Dans de nombreux pays, les lois votées sous pression des grandes entreprises limitent de plus en plus l'utilisation que les paysans peuvent faire de leurs semences. Ces études de cas supplementaires démontrent les attaques – et la résistance.

Remise en cause des lois foncières et semencières : qui tire les ficelles des changements en Afrique ?

Le lobby qui cherche à industrialiser la production alimentaire en Afrique modifie aussi la législation semencière et foncière pour qu'elle serve les intérêts de l'industrie agroalimentaire. L'objectif final est de transformer ce qui a longtemps été considéré comme un bien commun en Afrique en une marchandise commercialisable que le secteur privé peut contrôler et dont il peut retirer des profits, au détriment des petits agriculteurs et des communautés.

Le lobby qui cherche à industrialiser la production alimentaire en Afrique modifie aussi la législation semencière et foncière pour qu'elle serve les intérêts de l'industrie agroalimentaire. L'objectif final est de transformer ce qui a longtemps été considéré comme un bien commun en Afrique en une marchandise commercialisable que le secteur privé peut contrôler et dont il peut retirer des profits, au détriment des petits agriculteurs et des communautés.

Les accords commerciaux criminalisent les semences de ferme

La pratique de conserver les semences d’une saison à l’autre est transformée en délit, pour permettre à une demi-douzaine de grandes multinationales de faire des semences une propriété privée et d’en tirer de l’argent. GRAIN présente un set de données actualisé qui illustre comment les accords de soi-disant libre-échange sont en train de privatiser les semences dans le monde entier.

La pratique de conserver les semences d’une saison à l’autre est transformée en délit, pour permettre à une demi-douzaine de grandes multinationales de faire des semences une propriété privée et d’en tirer de l’argent. GRAIN présente un set de données actualisé qui illustre comment les accords de soi-disant libre-échange sont en train de privatiser les semences dans le monde entier.

Alerte ! Avalanche transgénique au Mexique

Le Mexique est un centre d’origine et de diversification du maïs, l'un des quatre aliments de base de la planète. S’attaquer à cette céréale et aux peuples qui l’ont cultivée pendant des millénaires porte atteinte aux stratégies les plus anciennes et les plus prometteuses pour l’avenir de l’humanité. Cette attaque deviendra une avalanche si, au Mexique, la demande de plantation commerciale de maïs transgénique sur environ 2,4 millions d’hectares, est approuvée — cette décision pourrait être prise à tout moment. Le présent texte résume la situation et cherche à lier la résistance mexicaine et les luttes menées au Costa Rica, au Honduras, en Équateur, en Colombie, en Bolivie, au Chili, en Argentine et au Paraguay pour sonner l’alarme face à la menace qui plane sur l’alimentation, l’agriculture et la biodiversité.

Le Mexique est un centre d’origine et de diversification du maïs, l'un des quatre aliments de base de la planète. S’attaquer à cette céréale et aux peuples qui l’ont cultivée pendant des millénaires porte atteinte aux stratégies les plus anciennes et les plus prometteuses pour l’avenir de l’humanité. Cette attaque deviendra une avalanche si, au Mexique, la demande de plantation commerciale de maïs transgénique sur environ 2,4 millions d’hectares, est approuvée — cette décision pourrait être prise à tout moment. Le présent texte résume la situation et cherche à lier la résistance mexicaine et les luttes menées au Costa Rica, au Honduras, en Équateur, en Colombie, en Bolivie, au Chili, en Argentine et au Paraguay pour sonner l’alarme face à la menace qui plane sur l’alimentation, l’agriculture et la biodiversité.

Pleins feux sur les OGM en Asie

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.

Les paysans peuvent refroidir la planète

Une solution au chaos créé par le système alimentaire industriel. Des données concises sur l’importance du rôle de l’industrie dans la crise climatique et sur la façon dont le problème peut être résolu par des marchés locaux, diversifiés et à petite échelle.

Une solution au chaos créé par le système alimentaire industriel. Des données concises sur l’importance du rôle de l’industrie dans la crise climatique et sur la façon dont le problème peut être résolu par des marchés locaux, diversifiés et à petite échelle.

La lutte des pays andins contre les DPI

L’Équateur, la Bolivie et le Pérou ont récemment pris des mesures qui laissent espérer que certains dispositifs pourraient empêcher la poursuite de la privatisation des savoirs et du vivant. Jusqu’à présent, les progrès ont été décevants. Des questions fondamentales demeurent en suspens. Cette fois encore, c’est aux populations locales qu’il revient de défendre les savoirs et la biodiversité contre les risques de destruction et de privatisation.

L’Équateur, la Bolivie et le Pérou ont récemment pris des mesures qui laissent espérer que certains dispositifs pourraient empêcher la poursuite de la privatisation des savoirs et du vivant. Jusqu’à présent, les progrès ont été décevants. Des questions fondamentales demeurent en suspens. Cette fois encore, c’est aux populations locales qu’il revient de défendre les savoirs et la biodiversité contre les risques de destruction et de privatisation.