Semences

Le « problème des semences » était à l’origine de GRAIN il y a presque 30 ans et constitue encore pour nous le cœur de notre travail. La biodiversité dans les champs des agriculteurs et agricultrices se dégrade à une vitesse alarmante alors que l’emprise du secteur commercial sur les semences n’a jamais été aussi grande, et ce à travers la promotion des plantes hybrides, en particulier les organismes génétiquement modifiés (OGM), et le phénomène de la concentration des terres. Partout dans le monde, les gouvernements favorisent ou permettent des lois semencières et de propriété intellectuelle restrictives qui donnent un pouvoir exclusif au secteur commercial et empêchent les paysan·nes de conserver, échanger et continuer à développer leurs propres variétés. Mais de la même manière, des mouvements sociaux naissent un peu partout et commencent à défier cette tendance et créer des réseaux pour préserver et utiliser les ressources locales. 

Cette partie du programme permet à GRAIN d’intégrer ce mouvement et de contribuer aux travaux de recherche et d’information ainsi que de lui apporter son soutien et d’aider à créer des capacités.

Prendre soin de nos semences

Nous présentons ici une série de brochures qui peuvent nous aider à comprendre le rôle joué par les semences dans notre société planétaire, dans le tissu national de chaque pays, mais surtout dans la vie quotidienne des gens qui, depuis si longtemps, vivent de leur relation à la Nature, en écoutant la Terre. Ces brochures nous aident à comprendre pourquoi certains s'acharnent à établir la propriété intellectuelle et la privatisation des semences au moyen de pactes, de conventions, d'accords, de lois, de standards, de réglementations, d'enregistrements et de certifications.

Nous présentons ici une série de brochures qui peuvent nous aider à comprendre le rôle joué par les semences dans notre société planétaire, dans le tissu national de chaque pays, mais surtout dans la vie quotidienne des gens qui, depuis si longtemps, vivent de leur relation à la Nature, en écoutant la Terre. Ces brochures nous aident à comprendre pourquoi certains s'acharnent à établir la propriété intellectuelle et la privatisation des semences au moyen de pactes, de conventions, d'accords, de lois, de standards, de réglementations, d'enregistrements et de certifications.

Des accords commerciaux qui livrent les semences japonaises aux multinationales

Au Japon, les agriculteurs, la société civile et plusieurs personnes éminentes ont réussi à repousser provisoirement l’amendement de la loi sur la protection des obtentions végétales (Loi de POV), une tentative majeure pour mettre fin à la gestion publique des semences. Mais que cachent ces efforts pour amender la Loi de POV ? Et suffit-il d’empêcher la révision de cette Loi de POV ?

Au Japon, les agriculteurs, la société civile et plusieurs personnes éminentes ont réussi à repousser provisoirement l’amendement de la loi sur la protection des obtentions végétales (Loi de POV), une tentative majeure pour mettre fin à la gestion publique des semences. Mais que cachent ces efforts pour amender la Loi de POV ? Et suffit-il d’empêcher la révision de cette Loi de POV ?

L’Asie sous la menace de l’UPOV 91

Aujourd’hui jusqu’à 80 % de toutes les semences utilisées en Asie proviennent des paysans qui conservent les semences des récoltes précédentes. Les grandes entreprises veulent rendre cette pratique illégale et faire ainsi de l’argent en obligeant les paysans à racheter des semences à chaque saison de plantation.

Aujourd’hui jusqu’à 80 % de toutes les semences utilisées en Asie proviennent des paysans qui conservent les semences des récoltes précédentes. Les grandes entreprises veulent rendre cette pratique illégale et faire ainsi de l’argent en obligeant les paysans à racheter des semences à chaque saison de plantation.

Quel est le problème avec la biofortification ? La bataille pour de véritables solutions à la malnutrition a commencé

GRAIN et amis lancent un appel à l'action ; invitant les groupes de femmes et les organisations paysannes à se pencher sur la question de la biofortification aux niveaux local, régional, national et mondial. Il existe suffisamment d’informations et d’expérience pour justifier un boycott de toutes les cultures et de tous les aliments biofortifiés, ainsi que des demandes d’investissement dans une approche différente de la recherche agronomique basée sur l’agroécologie, la culture locale et la souveraineté alimentaire.

GRAIN et amis lancent un appel à l'action ; invitant les groupes de femmes et les organisations paysannes à se pencher sur la question de la biofortification aux niveaux local, régional, national et mondial. Il existe suffisamment d’informations et d’expérience pour justifier un boycott de toutes les cultures et de tous les aliments biofortifiés, ainsi que des demandes d’investissement dans une approche différente de la recherche agronomique basée sur l’agroécologie, la culture locale et la souveraineté alimentaire.

Cultures biofortifiées ou biodiversité ? La bataille pour de véritables solutions à la malnutrition a commencé

GRAIN s’est intéressé à la situation actuelle de la biofortification en Asie, en Afrique et en Amérique latine, ainsi qu’aux nouvelles critiques issues des points de vue féministes et des mouvements de souveraineté alimentaire. Ce que nous avons pu observer, c’est une pression inquiétante en faveur d’une approche descendante et anti-diversité de l’alimentation et de la santé qui pourrait à terme nuire à la capacité des populations à renforcer leurs systèmes alimentaires locaux.

GRAIN s’est intéressé à la situation actuelle de la biofortification en Asie, en Afrique et en Amérique latine, ainsi qu’aux nouvelles critiques issues des points de vue féministes et des mouvements de souveraineté alimentaire. Ce que nous avons pu observer, c’est une pression inquiétante en faveur d’une approche descendante et anti-diversité de l’alimentation et de la santé qui pourrait à terme nuire à la capacité des populations à renforcer leurs systèmes alimentaires locaux.

Bande dessinée « Semences en résistance »

Nous partageons la bande dessinée Semences en résistance réalisée à partir du dessin animé qui ouvre le documentaire Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? Ce documentaire a été réalisé en 2017 par un collectif d’organisations latinoaméricaines qui œuvrent sur tout le continent à la défense des semences autochtones, paysannes et locales comme fondement de la souveraineté alimentaire des peuples.

Nous partageons la bande dessinée Semences en résistance réalisée à partir du dessin animé qui ouvre le documentaire Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? Ce documentaire a été réalisé en 2017 par un collectif d’organisations latinoaméricaines qui œuvrent sur tout le continent à la défense des semences autochtones, paysannes et locales comme fondement de la souveraineté alimentaire des peuples.

Ne nous laissons pas berner une fois de plus ! Deux décennies de mensonges sur le riz doré

Sur une couverture désormais célèbre du magazine Time en 2000, le riz doré était présenté comme le « riz qui pourrait sauver des millions de vies ». La prévision optimiste selon laquelle le riz génétiquement modifié (GM) serait commercialisé au début des années 2000 était un leurre : 20 ans plus tard, le riz doré n’a pas encore tenu sa promesse messianique, à savoir résoudre le problème de la carence en vitamine A (CVA) chez les enfants des pays pauvres.

Sur une couverture désormais célèbre du magazine Time en 2000, le riz doré était présenté comme le « riz qui pourrait sauver des millions de vies ». La prévision optimiste selon laquelle le riz génétiquement modifié (GM) serait commercialisé au début des années 2000 était un leurre : 20 ans plus tard, le riz doré n’a pas encore tenu sa promesse messianique, à savoir résoudre le problème de la carence en vitamine A (CVA) chez les enfants des pays pauvres.

Les vrais producteurs de semences : Les petits producteurs sauvegardent, utilisent, partagent et améliorent la diversité semencière des cultures qui nourrissent l'Afrique

Le tableau qui nous est souvent présenté est que nous avons besoin de semences industrielles pour nourrir le monde : elles seraient plus efficaces, plus productives et plus prévisibles. Les variétés paysannes développées localement sont décrites comme des plantes arriérées, moins productives et infectées. Mais ceux d'entre nous qui ont les pieds sur terre savent que ce n'est pas la réalité en Afrique. Pour commencer avec un fait qui donne à réfléchir : la grande majorité de la nourriture produite sur le continent provient des semences d’agriculteurs locaux (selon certaines études, 80%). Si ces semences sont si « arriérées », qu'est-ce qui pousse les agriculteurs à continuer de les conserver et de les semer ? Quels avantages en tirent-ils ? Quels défis rencontrent-ils dans cet effort ? Comment doivent-ils être soutenus pour qu'ils puissent faire leur travail plus efficacement ? AFSA et GRAIN ont décidé d’en savoir plus. Nous travaillons avec de nombreuses organisations partenaires à travers le continent, dont beaucoup sont impliquées dans des activités locales sur la diversité des semences. L'AFSA ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile (OSC) sur le continent ont adopté le terme « systèmes de semences paysannes (FMSS) » pour reconnaître ces pratiques qui ont été considérées par plusieurs parties comme « informelles ».

Le tableau qui nous est souvent présenté est que nous avons besoin de semences industrielles pour nourrir le monde : elles seraient plus efficaces, plus productives et plus prévisibles. Les variétés paysannes développées localement sont décrites comme des plantes arriérées, moins productives et infectées. Mais ceux d'entre nous qui ont les pieds sur terre savent que ce n'est pas la réalité en Afrique. Pour commencer avec un fait qui donne à réfléchir : la grande majorité de la nourriture produite sur le continent provient des semences d’agriculteurs locaux (selon certaines études, 80%). Si ces semences sont si « arriérées », qu'est-ce qui pousse les agriculteurs à continuer de les conserver et de les semer ? Quels avantages en tirent-ils ? Quels défis rencontrent-ils dans cet effort ? Comment doivent-ils être soutenus pour qu'ils puissent faire leur travail plus efficacement ? AFSA et GRAIN ont décidé d’en savoir plus. Nous travaillons avec de nombreuses organisations partenaires à travers le continent, dont beaucoup sont impliquées dans des activités locales sur la diversité des semences. L'AFSA ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile (OSC) sur le continent ont adopté le terme « systèmes de semences paysannes (FMSS) » pour reconnaître ces pratiques qui ont été considérées par plusieurs parties comme « informelles ».

Semences en résistance

« Semences en résistance » est une animation développée dans le cadre du documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? », réalisé en 2017 par un collectif d'organisations latino-américaines qui œuvrent, à l’échelle de tout le continent, à la défense des semences indigènes comme fondement de la souveraineté alimentaire des peuples.  

« Semences en résistance » est une animation développée dans le cadre du documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? », réalisé en 2017 par un collectif d'organisations latino-américaines qui œuvrent, à l’échelle de tout le continent, à la défense des semences indigènes comme fondement de la souveraineté alimentaire des peuples.  

Mexique : les dangers du maïs industriel et de ses produits transformés comestibles

Une équipe de recherche mexicaine de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et de l’Université autonome métropolitaine (UAM) a publié en août 2017 une étude démontrant la présence de transgènes et de glyphosate (herbicide) dans des aliments transformés et des tortillas élaborés à partir de maïs industriel, à l’échelle du pays tout entier. 

Une équipe de recherche mexicaine de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et de l’Université autonome métropolitaine (UAM) a publié en août 2017 une étude démontrant la présence de transgènes et de glyphosate (herbicide) dans des aliments transformés et des tortillas élaborés à partir de maïs industriel, à l’échelle du pays tout entier. 

Le Collectif des Semences d'Amérique Latine présente le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? »

Produit conjointement par huit organisations d’Amérique latine et réalisé par Radio Mundo Real, le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? » expose les expériences et les luttes des mouvements de défense des semences locales en Amérique latine, actifs en Équateur, au Brésil, au Costa Rica, au Mexique, au Honduras, en Argentine, en Colombie et au Guatemala.

Produit conjointement par huit organisations d’Amérique latine et réalisé par Radio Mundo Real, le documentaire « Semences : bien commun ou propriété des entreprises ? » expose les expériences et les luttes des mouvements de défense des semences locales en Amérique latine, actifs en Équateur, au Brésil, au Costa Rica, au Mexique, au Honduras, en Argentine, en Colombie et au Guatemala.

Ces accords commerciaux qui influent sur les lois semencières en Afrique

L’autonomie des Etats africains en matière de politique semencière est limitée par les accords commerciaux, comme les accords dits de libre-échange ou les traités sur l’investissement, signés entre Etats. Certes, en principe, chaque pays a la souveraineté de signer ou ne pas signer ces accords. Mais les pays sont très souvent contraints de les conclure pour des raisons financières, géopolitiques, sécuritaires ou autres. GRAIN a publié un état des lieux des accords de ce type ou bien signés ou bien en voie de négociation en juin 2016. Aujourd’hui, où en est-on ?  

L’autonomie des Etats africains en matière de politique semencière est limitée par les accords commerciaux, comme les accords dits de libre-échange ou les traités sur l’investissement, signés entre Etats. Certes, en principe, chaque pays a la souveraineté de signer ou ne pas signer ces accords. Mais les pays sont très souvent contraints de les conclure pour des raisons financières, géopolitiques, sécuritaires ou autres. GRAIN a publié un état des lieux des accords de ce type ou bien signés ou bien en voie de négociation en juin 2016. Aujourd’hui, où en est-on ?  

20 ans de soja transgénique dans le Cône sud de l'Amérique latine, 20 raisons de l'interdire définitivement

Le Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques (ISAAA) vient de publier son rapport annuel, qui confirme que le Cône sud de l'Amérique latine est la région du monde où l'on cultive le plus d'OGM et où l'on recense la plus grande superficie de terres consacrées à un seul type de monoculture (plus de 54 millions d'hectares de soja transgénique au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay et dans le sud de la Bolivie).

Le Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques (ISAAA) vient de publier son rapport annuel, qui confirme que le Cône sud de l'Amérique latine est la région du monde où l'on cultive le plus d'OGM et où l'on recense la plus grande superficie de terres consacrées à un seul type de monoculture (plus de 54 millions d'hectares de soja transgénique au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay et dans le sud de la Bolivie).

Les traités de commerce risquent d’enlever aux agriculteurs la gestion de la biodiversité des semences

La sélection et l’entretien intelligents des graines les plus adaptées à un site déterminé sont au cœur de l’agriculture paysanne et des systèmes agro-sylvicoles. La biodiversité de centaines de milliers de variétés agricoles et de races animales que l’on trouve dans les champs des paysans du monde entier en a découlé, et constitue la pierre angulaire du système alimentaire mondial. Les agriculteurs paysans et les variétés locales qu’ils ont développées nourrissent encore aujourd’hui la majorité d’entre nous. En revanche, l’agriculture industrielle dominée par un petit nombre de sociétés transnationales a radicalement réduit la variété des produits agricoles cultivés. En plus, elle n’a pas tardé à empiéter sur les terres dont les paysans dépendent pour produire des aliments et sur leur accès à la diversité de semences qui constitue la base de l’agriculture paysanne et des systèmes agro-sylvicoles.

La sélection et l’entretien intelligents des graines les plus adaptées à un site déterminé sont au cœur de l’agriculture paysanne et des systèmes agro-sylvicoles. La biodiversité de centaines de milliers de variétés agricoles et de races animales que l’on trouve dans les champs des paysans du monde entier en a découlé, et constitue la pierre angulaire du système alimentaire mondial. Les agriculteurs paysans et les variétés locales qu’ils ont développées nourrissent encore aujourd’hui la majorité d’entre nous. En revanche, l’agriculture industrielle dominée par un petit nombre de sociétés transnationales a radicalement réduit la variété des produits agricoles cultivés. En plus, elle n’a pas tardé à empiéter sur les terres dont les paysans dépendent pour produire des aliments et sur leur accès à la diversité de semences qui constitue la base de l’agriculture paysanne et des systèmes agro-sylvicoles.