Entreprises

L’objectif principal de GRAIN est d’aider les mouvements sociaux à travers le monde à résister contre l’emprise croissante des entreprises sur la production, les marchés et le commerce alimentaires. Nous enquêtons sur la manière dont les entreprises (y compris l’industrie agroalimentaire, de grande distribution et de la finance) évincent des millions de petit·es paysan·nes et la manière dont les accords de commerce  et d’investissement imposent les conditions légales pour y parvenir. 

Outre notre travail d’information, nous soutenons également nos partenaires et les mouvements populaires dans leurs efforts visant à améliorer les stratégies, la coopération et l’action populaire pour contester le pouvoir des grandes entreprises et développer avec eux les capacités nécessaires pour atteindre cet objectif.

Labelliser le poulet bicyclette ? Des questions s’imposent !

Les poulets dits bicyclette existent partout en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale. L’appellation est générique, elle représente un patrimoine très étendu. Comment l’attribuer à un seul pays ? Et si on cherche à protéger une race de poulet à travers le marché, en créant un label ou un droit de propriété intellectuelle, ne risque-t-on pas du coup de promouvoir son industrialisation ?

Les poulets dits bicyclette existent partout en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale. L’appellation est générique, elle représente un patrimoine très étendu. Comment l’attribuer à un seul pays ? Et si on cherche à protéger une race de poulet à travers le marché, en créant un label ou un droit de propriété intellectuelle, ne risque-t-on pas du coup de promouvoir son industrialisation ?

Comment la Fondation Gates pousse le système alimentaire dans la mauvaise direction

Dans un nouveau rapport, GRAIN analyse toutes les subventions accordées par la fondation dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture jusqu'en 2020 et révèle que, bien que la Fondation prétende accorder la priorité aux agriculteurs africains, la grande majorité de ses financements vont à des groupes basés en Amérique du Nord et en Europe.

Dans un nouveau rapport, GRAIN analyse toutes les subventions accordées par la fondation dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture jusqu'en 2020 et révèle que, bien que la Fondation prétende accorder la priorité aux agriculteurs africains, la grande majorité de ses financements vont à des groupes basés en Amérique du Nord et en Europe.

Démasquer les fausses promesses du Corridor économique Chine-Pakistan

Grâce à un réseau complexe de routes, chemins de fer et autres infrastructures, le CPEC vise à créer une route commerciale à faible coût et à accroître les échanges entre la Chine et l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Mais les projets du CPEC au Pakistan ouvrent la voie à la prise de contrôle sur d'importants secteurs agricoles par des sociétés privées, et à l'expulsion des populations agricoles locales par la même occasion.

Grâce à un réseau complexe de routes, chemins de fer et autres infrastructures, le CPEC vise à créer une route commerciale à faible coût et à accroître les échanges entre la Chine et l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Mais les projets du CPEC au Pakistan ouvrent la voie à la prise de contrôle sur d'importants secteurs agricoles par des sociétés privées, et à l'expulsion des populations agricoles locales par la même occasion.

AELE -Mercosur : un nouveau coup bas porté au climat, aux droits des peuples et à la souveraineté alimentaire

Les impacts climatiques de l'accord commercial AELE-Mercosur, s'il se concrétise, seront importants, même si on se base seulement sur quelques produits agricoles produits industriellement. Nous ne pouvons pas à la fois développer le commerce mondial et réduire les émissions, comme il est si urgent de le faire. Cette seule raison justifie que l'accord soit abandonné.

Les impacts climatiques de l'accord commercial AELE-Mercosur, s'il se concrétise, seront importants, même si on se base seulement sur quelques produits agricoles produits industriellement. Nous ne pouvons pas à la fois développer le commerce mondial et réduire les émissions, comme il est si urgent de le faire. Cette seule raison justifie que l'accord soit abandonné.

Contrôle numérique : comment les Big Tech se tournent vers l'alimentation et l'agriculture (et ce que cela signifie)

Les entreprises technologiques et les plateformes de distribution les plus importantes du monde, telles que Microsoft et Amazon, ont commencé à s'implanter dans le secteur alimentaire. Quelles sont les implications pour les petits agriculteurs et les systèmes alimentaires locaux ? Cette évolution conduit à une intégration forte et puissante entre les entreprises qui fournissent des produits aux agriculteurs et celles qui contrôlent les flux de données et ont accès aux consommateurs.

Les entreprises technologiques et les plateformes de distribution les plus importantes du monde, telles que Microsoft et Amazon, ont commencé à s'implanter dans le secteur alimentaire. Quelles sont les implications pour les petits agriculteurs et les systèmes alimentaires locaux ? Cette évolution conduit à une intégration forte et puissante entre les entreprises qui fournissent des produits aux agriculteurs et celles qui contrôlent les flux de données et ont accès aux consommateurs.

Un nouveau rapport illustre l'échec monumental du financement par les banques de développement européennes d'une plantation de l'ère coloniale

Un nouveau rapport publié par une alliance d'organisations de la société civile démonte l'un des échecs les plus scandaleux des investissements agricoles des banques de développement. Ce rapport explique en détail comment les plus grandes banques de développement européennes ont investi jusqu'à 150 millions de dollars dans une entreprise de plantation de palmiers à huile, malgré les conflits de longue date opposant l'entreprise aux communautés locales.

Un nouveau rapport publié par une alliance d'organisations de la société civile démonte l'un des échecs les plus scandaleux des investissements agricoles des banques de développement. Ce rapport explique en détail comment les plus grandes banques de développement européennes ont investi jusqu'à 150 millions de dollars dans une entreprise de plantation de palmiers à huile, malgré les conflits de longue date opposant l'entreprise aux communautés locales.

Rivières toxiques : la lutte contre l'accaparement de l'eau par les plantations de palmiers à huile

L'accaparement de l'eau lié à l'accaparement des terres par l'agro-industrie a conduit à d'innombrables cas de conflits sociaux et de destruction de l'environnement dans le monde entier. Le boom industriel de la demande d'huile de palme comme huile végétale de remplacement bon marché en constitue un excellent exemple. Ce boom se paye très cher par la destruction des forêts tropicales, l'exploitation de la main-d'œuvre et de l'accaparement brutal des terres et de l'eau.

L'accaparement de l'eau lié à l'accaparement des terres par l'agro-industrie a conduit à d'innombrables cas de conflits sociaux et de destruction de l'environnement dans le monde entier. Le boom industriel de la demande d'huile de palme comme huile végétale de remplacement bon marché en constitue un excellent exemple. Ce boom se paye très cher par la destruction des forêts tropicales, l'exploitation de la main-d'œuvre et de l'accaparement brutal des terres et de l'eau.

Les barbares à la porte de la ferme : le capital-investissement à l'assaut de l’agriculture

Depuis le milieu des années 2000, les investissements institutionnels dans l'agriculture ont commencé à s’accroître. Avec un nombre de fonds axés sur l'agriculture qui est passé de sept en 2004 à plus de 300 aujourd'hui, l'intérêt de capter les bénéfices de l'agriculture et de l'agrobusiness à l'échelle mondiale est réel – et la Covid-19 ne ralentit pas cette évolution.

Depuis le milieu des années 2000, les investissements institutionnels dans l'agriculture ont commencé à s’accroître. Avec un nombre de fonds axés sur l'agriculture qui est passé de sept en 2004 à plus de 300 aujourd'hui, l'intérêt de capter les bénéfices de l'agriculture et de l'agrobusiness à l'échelle mondiale est réel – et la Covid-19 ne ralentit pas cette évolution.

Que signifient les accords de libre-échange pour les femmes africaines ? Un regard critique sur la Zone de libre-échange continentale africaine

La récente ratification de l’accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine fait planer une menace sur l’Afrique. Si la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) est saluée par certains comme une étape majeure de l’unité et de l’indépendance de l’Afrique, les ambitions qui sous-tendent la campagne des gouvernements africains en faveur de cet accord révèlent malheureusement un programme plutôt axé sur les entreprises qui ne tient pas compte des préoccupations, des moyens de subsistance et des aspirations des citoyens du continent, surtout des femmes.

La récente ratification de l’accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine fait planer une menace sur l’Afrique. Si la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) est saluée par certains comme une étape majeure de l’unité et de l’indépendance de l’Afrique, les ambitions qui sous-tendent la campagne des gouvernements africains en faveur de cet accord révèlent malheureusement un programme plutôt axé sur les entreprises qui ne tient pas compte des préoccupations, des moyens de subsistance et des aspirations des citoyens du continent, surtout des femmes.

Les dangers de l'accord de libre-échange USA-Inde pour les agriculteurs indiens

Personne n'aurait pu imaginer que les inquiétudes considérables qui ont finalement poussé l'Inde à se retirer du RCEP seraient tout bonnement balayées afin que le gouvernement puisse négocier un nouvel accord désastreux, avec les États-Unis cette fois. L'ALE USA-Inde pose des problèmes bien plus graves pour les communautés rurales et l'agriculture en Inde. Il compromettrait sévèrement l'immense biodiversité indienne, mettrait en péril la construction de systèmes agricoles locaux solides et détruirait tout espoir pour l'Inde d'atteindre la souveraineté alimentaire.

Personne n'aurait pu imaginer que les inquiétudes considérables qui ont finalement poussé l'Inde à se retirer du RCEP seraient tout bonnement balayées afin que le gouvernement puisse négocier un nouvel accord désastreux, avec les États-Unis cette fois. L'ALE USA-Inde pose des problèmes bien plus graves pour les communautés rurales et l'agriculture en Inde. Il compromettrait sévèrement l'immense biodiversité indienne, mettrait en péril la construction de systèmes agricoles locaux solides et détruirait tout espoir pour l'Inde d'atteindre la souveraineté alimentaire.

Les profits avant tout : la plus grande entreprise porcine du monde propage les pandémies

Le Groupe WH, plus grande entreprise porcine au monde et propriétaire de Smithfield Foods, est au centre de deux pandémies mondiales en cours. Son usine de transformation de viande aux États-Unis, où les travailleurs protestent contre la dangerosité des conditions de travail, est devenue l’un des plus grands clusters de Covid-19 du pays.

Le Groupe WH, plus grande entreprise porcine au monde et propriétaire de Smithfield Foods, est au centre de deux pandémies mondiales en cours. Son usine de transformation de viande aux États-Unis, où les travailleurs protestent contre la dangerosité des conditions de travail, est devenue l’un des plus grands clusters de Covid-19 du pays.

De nouvelles recherches suggèrent que l'élevage industriel, et non les marchés de produits frais, pourrait être à l'origine du Covid-19

Soyons clairs : il n'existe aucune preuve solide que l'origine du SARS-CoV-2, qui est la cause de l'actuelle pandémie de la maladie Covid-19, se situe dans un marché aux fruits de mer ouvert de Wuhan où l'on trouve également des animaux sauvages et domestiques. Tout ce que l'on sait, c'est que plusieurs des premiers cas diagnostiqués avec le Covid-19 soit travaillaient dans ce marché, soit y avaient effectué des achats dans les jours précédant leur diagnostic.

Soyons clairs : il n'existe aucune preuve solide que l'origine du SARS-CoV-2, qui est la cause de l'actuelle pandémie de la maladie Covid-19, se situe dans un marché aux fruits de mer ouvert de Wuhan où l'on trouve également des animaux sauvages et domestiques. Tout ce que l'on sait, c'est que plusieurs des premiers cas diagnostiqués avec le Covid-19 soit travaillaient dans ce marché, soit y avaient effectué des achats dans les jours précédant leur diagnostic.

L'élevage industriel sous l'emprise des pandémies en série

Au cours de la dernière décennie, une souche de virus de la peste porcine africaine a dévasté les élevages de porcs en Europe et en Asie, avec des répercussions sur l'ensemble du secteur de la viande. Un quart du cheptel porcin mondial a déjà été anéanti et les coûts économiques se chiffrent en centaines de milliards de dollars. La pandémie de peste porcine africaine est un produit de l’industrie de la viande industrielle mondialisée d’aujourd’hui.

Au cours de la dernière décennie, une souche de virus de la peste porcine africaine a dévasté les élevages de porcs en Europe et en Asie, avec des répercussions sur l'ensemble du secteur de la viande. Un quart du cheptel porcin mondial a déjà été anéanti et les coûts économiques se chiffrent en centaines de milliards de dollars. La pandémie de peste porcine africaine est un produit de l’industrie de la viande industrielle mondialisée d’aujourd’hui.

Non, les marchés de produits frais ne sont pas responsables de l’épidémie du nouveau coronavirus

L’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus, le Covid-19, est à la une de tous les médias du monde depuis qu’il a été signalé à Wuhan en Chine à la fin décembre 2019. Il est de plus en plus clair que le marché de Wuhan n’est peut-être pas la source de la flambée initiale de la maladie chez les humains. Un article publié dans The Lancet par un groupe important de chercheurs chinois a étudié les 41 premiers cas de patients hospitalisés pour une contamination confirmée au coronavirus. Ces chercheurs ont trouvé que le premier cas « est tombé malade le 1er décembre 2019 et qu’il n’avait aucun lien établi avec le marché aux fruits de mer. » Au total, 13 des cas initiaux examinés n’avaient aucun lien avec le marché.

L’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus, le Covid-19, est à la une de tous les médias du monde depuis qu’il a été signalé à Wuhan en Chine à la fin décembre 2019. Il est de plus en plus clair que le marché de Wuhan n’est peut-être pas la source de la flambée initiale de la maladie chez les humains. Un article publié dans The Lancet par un groupe important de chercheurs chinois a étudié les 41 premiers cas de patients hospitalisés pour une contamination confirmée au coronavirus. Ces chercheurs ont trouvé que le premier cas « est tombé malade le 1er décembre 2019 et qu’il n’avait aucun lien établi avec le marché aux fruits de mer. » Au total, 13 des cas initiaux examinés n’avaient aucun lien avec le marché.