Les fonds de pension : des acteurs clés dans l’accaparement mondial des terres agricoles

Les acquisitions de terres agricoles à grande échelle provoquent conflits et controverses dans le monde entier. Un nombre croissant d’études montrent que ces projets sont mauvais pour les communautés et qu’ils encouragent une forme d’agriculture qui n’est absolument pas adaptée à un monde secoué par de graves crises alimentaires et environnementales. Et pourtant, les fonds continuent à déferler sur les terres agricoles à l’étranger, comme attirés par un aimant. Une situation qui s’explique par les rendements qu’on peut attendre de ces investissements. Et parmi ceux qui recherchent les bénéfices dans la terre agricole, certains des principaux acteurs sont des fonds de pension, qui investissent des milliards de dollars dans ce secteur.

Les acquisitions de terres agricoles à grande échelle provoquent conflits et controverses dans le monde entier. Un nombre croissant d’études montrent que ces projets sont mauvais pour les communautés et qu’ils encouragent une forme d’agriculture qui n’est absolument pas adaptée à un monde secoué par de graves crises alimentaires et environnementales. Et pourtant, les fonds continuent à déferler sur les terres agricoles à l’étranger, comme attirés par un aimant. Une situation qui s’explique par les rendements qu’on peut attendre de ces investissements. Et parmi ceux qui recherchent les bénéfices dans la terre agricole, certains des principaux acteurs sont des fonds de pension, qui investissent des milliards de dollars dans ce secteur.

Semences de la biodiversité, juin 2011

Deuxième numéro du bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN)

Deuxième numéro du bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN)

À qui profite la sécurité sanitaire des aliments ? Les profits des entreprises contre la santé des populations

Aux États-Unis, 200 000 kilos de viande contaminée par une bactérie mortelle résistante aux antibiotiques ont été servis aux enfants des écoles avant que le deuxième conditionneur de viande du pays n'émette un rappel en 2009. En Chine, un an plus tôt, six bébés sont décédés et 300 000 autres ont été gravement malades des reins lorsque l'un des plus grands producteurs laitiers du pays a sciemment permis la présence d’un produit chimique industriel dans le lait qu’il fournissait. Partout dans le monde, des gens sont contaminés par leur alimentation et en meurent, à un niveau jamais atteint auparavant. Les gouvernements et les grandes entreprises réagissent en élaborant toutes sortes de règles et de réglementations, mais beaucoup n’ont rien à voir avec la santé publique.  Les accords commerciaux, les lois et les normes privées utilisées pour imposer leur version de la « sécurité sanitaire des aliments » ne fait que renforcer les systèmes alimentaires des entreprises qui nous rendent malades et détruire ceux qui permettent vraiment de nourrir les populations en prenant garde à leur sûreté, ceux qui sont fondés sur la biodiversité, les savoirs traditionnels et les marchés locaux.  Les populations résistent, que ce soit au travers de mouvements contre les OGM au Bénin ou contre la viande de « vache folle » en Corée, ou de campagnes pour défendre les vendeurs à la sauvette en Inde ou le lait cru en Colombie. La question de savoir qui définit la « sécurité sanitaire des aliments » est de plus en plus au cœur de la lutte pour l'avenir de l'alimentation et de l'agriculture. Cliquez ici pour lire l'aperçu

Aux États-Unis, 200 000 kilos de viande contaminée par une bactérie mortelle résistante aux antibiotiques ont été servis aux enfants des écoles avant que le deuxième conditionneur de viande du pays n'émette un rappel en 2009. En Chine, un an plus tôt, six bébés sont décédés et 300 000 autres ont été gravement malades des reins lorsque l'un des plus grands producteurs laitiers du pays a sciemment permis la présence d’un produit chimique industriel dans le lait qu’il fournissait. Partout dans le monde, des gens sont contaminés par leur alimentation et en meurent, à un niveau jamais atteint auparavant. Les gouvernements et les grandes entreprises réagissent en élaborant toutes sortes de règles et de réglementations, mais beaucoup n’ont rien à voir avec la santé publique.  Les accords commerciaux, les lois et les normes privées utilisées pour imposer leur version de la « sécurité sanitaire des aliments » ne fait que renforcer les systèmes alimentaires des entreprises qui nous rendent malades et détruire ceux qui permettent vraiment de nourrir les populations en prenant garde à leur sûreté, ceux qui sont fondés sur la biodiversité, les savoirs traditionnels et les marchés locaux.  Les populations résistent, que ce soit au travers de mouvements contre les OGM au Bénin ou contre la viande de « vache folle » en Corée, ou de campagnes pour défendre les vendeurs à la sauvette en Inde ou le lait cru en Colombie. La question de savoir qui définit la « sécurité sanitaire des aliments » est de plus en plus au cœur de la lutte pour l'avenir de l'alimentation et de l'agriculture. Cliquez ici pour lire l'aperçu

Il est temps de proscrire l’accaparement des terres, pas question de le rendre 'responsable' !

Du 18 au 20 avril 2011, une rencontre de 200 investisseurs agricoles, responsables gouvernementaux et fonctionnaires internationaux aura lieu au siège de la Banque mondiale à Washington, afin de discuter la façon “d’opérationnaliser” les acquisitions foncières à grande échelle de façon responsable. À Rome, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, installé dans les locaux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, s’apprête à lancer un processus de consultation sur les principes proposés pour réglementer ces transactions. De leur côté, conscients de l’extrême urgence de la situation, les mouvements sociaux et les organisations de la société civile (OSC) se mobilisent pour mettre fin à l’accaparement des terres et défaire les accords déjà en application. Pourquoi La Banque mondiale, les agences onusiennes et bon nombre de gouvernements concernés s’efforcent-ils de favoriser ces accords d’accaparement de terres comme des “investissements agricoles responsables”?

Du 18 au 20 avril 2011, une rencontre de 200 investisseurs agricoles, responsables gouvernementaux et fonctionnaires internationaux aura lieu au siège de la Banque mondiale à Washington, afin de discuter la façon “d’opérationnaliser” les acquisitions foncières à grande échelle de façon responsable. À Rome, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, installé dans les locaux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, s’apprête à lancer un processus de consultation sur les principes proposés pour réglementer ces transactions. De leur côté, conscients de l’extrême urgence de la situation, les mouvements sociaux et les organisations de la société civile (OSC) se mobilisent pour mettre fin à l’accaparement des terres et défaire les accords déjà en application. Pourquoi La Banque mondiale, les agences onusiennes et bon nombre de gouvernements concernés s’efforcent-ils de favoriser ces accords d’accaparement de terres comme des “investissements agricoles responsables”?

Nouvel accord agricole en Argentine: Le «guide» du parfait accapareur de terres

Le gouvernement de la province de Río Negro, en Argentine et l’une des plus grosses entreprises d’agrobusiness de Chine s’avancent sur la voie d’un accord qui brade des milliers d’hectares de terres argentines pour la production de soja et de céréales destinés à l’exportation. Le gouvernement provincial de Río Negro a vendu ce projet comme un « accord de production alimentaire » et un investissement pour l’irrigation de la basse vallée de la province. Il prétend que c’est une nécessité, étant donné que le gouvernement national refuse de financer les infrastructures d’irrigation. Mais les communautés locales et les populations de toute l’Argentine font entendre leur voix et dénoncent ce projet comme l’abandon pur et simple des terres à la production industrielle de soja.

Le gouvernement de la province de Río Negro, en Argentine et l’une des plus grosses entreprises d’agrobusiness de Chine s’avancent sur la voie d’un accord qui brade des milliers d’hectares de terres argentines pour la production de soja et de céréales destinés à l’exportation. Le gouvernement provincial de Río Negro a vendu ce projet comme un « accord de production alimentaire » et un investissement pour l’irrigation de la basse vallée de la province. Il prétend que c’est une nécessité, étant donné que le gouvernement national refuse de financer les infrastructures d’irrigation. Mais les communautés locales et les populations de toute l’Argentine font entendre leur voix et dénoncent ce projet comme l’abandon pur et simple des terres à la production industrielle de soja.

Le système alimentaire international et la crise climatique

Aujourd’hui, le système alimentaire mondial, malgré ses semences hi-tech et ses emballages sophistiqués, est incapable de nourrir le monde. L’énormité de l’échec est patente, mais on n’envisage pas, dans les coulisses du pouvoir, de changer de direction. Des mouvements de plus en plus importants réclament le changement à grands cris, mais les gouvernements et les agences internationales persistent dans le même sens : toujours plus d’agrobusiness, plus d’agriculture industrielle, plus de mondialisation. Alors que la planète entre dans une période de changement climatique précisément causé, en grande partie, par ce modèle d’agriculture, une telle incapacité à se décider sérieusement à l’action va rapidement faire empirer une situation déjà intolérable. Le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire est toutefois porteur d’espoir.

Aujourd’hui, le système alimentaire mondial, malgré ses semences hi-tech et ses emballages sophistiqués, est incapable de nourrir le monde. L’énormité de l’échec est patente, mais on n’envisage pas, dans les coulisses du pouvoir, de changer de direction. Des mouvements de plus en plus importants réclament le changement à grands cris, mais les gouvernements et les agences internationales persistent dans le même sens : toujours plus d’agrobusiness, plus d’agriculture industrielle, plus de mondialisation. Alors que la planète entre dans une période de changement climatique précisément causé, en grande partie, par ce modèle d’agriculture, une telle incapacité à se décider sérieusement à l’action va rapidement faire empirer une situation déjà intolérable. Le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire est toutefois porteur d’espoir.

Des investisseurs saoudiens seraient prêts à prendre le contrôle de la production de riz au Sénégal et au Mali

La stratégie saoudienne visant à délocaliser la production alimentaire sera au cœur des discussions quand plusieurs chefs d’État et des délégations de hauts responsables des pays africains arriveront à Riyad pour une conférence de l'investissement le 4 décembre 2010. Dans certains de ces pays, des investisseurs saoudiens acquièrent déjà des terres agricoles et commencent à mettre oeuvre la politique du Royaume. Les terres rizicoles d’Afrique de l’Ouest sont l’une de leurs cibles principales. De nouvelles informations obtenues par GRAIN révèlent que les hommes d’affaires les plus puissants du Royaume sont en train de négocier des transactions, au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays ; ces transactions leur assureraient le contrôle de plusieurs centaines de milliers d’hectares des terres à riz les plus fertiles de la région et la production serait exportée en Arabie Saoudite. Ces transactions ne peuvent que saper dangereusement la sécurité alimentaire de millions de paysans et d’éleveurs et détruire leurs moyens de subsistance. Tout ceci se concocte à huis clos avec les gouvernements africains, sans que les populations concernées ou le grand public soient mis au courant.

La stratégie saoudienne visant à délocaliser la production alimentaire sera au cœur des discussions quand plusieurs chefs d’État et des délégations de hauts responsables des pays africains arriveront à Riyad pour une conférence de l'investissement le 4 décembre 2010. Dans certains de ces pays, des investisseurs saoudiens acquièrent déjà des terres agricoles et commencent à mettre oeuvre la politique du Royaume. Les terres rizicoles d’Afrique de l’Ouest sont l’une de leurs cibles principales. De nouvelles informations obtenues par GRAIN révèlent que les hommes d’affaires les plus puissants du Royaume sont en train de négocier des transactions, au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays ; ces transactions leur assureraient le contrôle de plusieurs centaines de milliers d’hectares des terres à riz les plus fertiles de la région et la production serait exportée en Arabie Saoudite. Ces transactions ne peuvent que saper dangereusement la sécurité alimentaire de millions de paysans et d’éleveurs et détruire leurs moyens de subsistance. Tout ceci se concocte à huis clos avec les gouvernements africains, sans que les populations concernées ou le grand public soient mis au courant.

Les nouveaux propriétaires fonciers: Les sociétés d’investissement en tête de la course aux terres agricoles à l’étranger

En effet, les deux grandes crises mondiales qui ont éclaté en 2008 – la crise alimentaire et plus largement, la crise financière dont fait partie la crise alimentaire ont ensemble donné naissance à une nouvelle tendance très inquiétante : l’achat de terres pour délocaliser la production alimentaire.

En effet, les deux grandes crises mondiales qui ont éclaté en 2008 – la crise alimentaire et plus largement, la crise financière dont fait partie la crise alimentaire ont ensemble donné naissance à une nouvelle tendance très inquiétante : l’achat de terres pour délocaliser la production alimentaire.

Le rapport de la Banque mondiale sur l’accaparement des terres : au-delà du rideau de fumée

Le 7 septembre 2010, la Banque mondiale a publié son rapport très attendu sur l’accaparement des terres agricoles au niveau mondial. Du point de vue de GRAIN, ce rapport est à la fois une déception et un échec. Très peu de données nouvelles et précises sont présentées sur la manière dont ces transactions d’accaparement des terres se concrétisent sur le terrain. Les résultats que la Banque expose effectivement (qui indiquent que la tendance à l’accaparement des terres est très forte et en progression, que les communautés n’en bénéficient pas et que les conditions dans lesquelles se réalisent ces accords sont tout à fait déplorables) corroborent ce que beaucoup disent depuis déjà deux ans. Il n’y a même aucune mention réelle de la façon dont la Banque est directement impliquée. En grande partie, ce rapport déploie un rideau de fumée sur les potentiels et les opportunités, ce qui ne peut que nous amener à conclure qu’il y a un énorme décalage entre ce que dit la Banque mondiale, ce qui se passe sur le terrain et ce qui est vraiment nécessaire. En ce moment, de nombreux gouvernements et organisations de la société civile demandent à ce qu’on mette un frein d’une manière ou d’une autre à cet accaparement des terres, un aspect que l’étude ignore pour l’essentiel. Traduciones: English   Español

Le 7 septembre 2010, la Banque mondiale a publié son rapport très attendu sur l’accaparement des terres agricoles au niveau mondial. Du point de vue de GRAIN, ce rapport est à la fois une déception et un échec. Très peu de données nouvelles et précises sont présentées sur la manière dont ces transactions d’accaparement des terres se concrétisent sur le terrain. Les résultats que la Banque expose effectivement (qui indiquent que la tendance à l’accaparement des terres est très forte et en progression, que les communautés n’en bénéficient pas et que les conditions dans lesquelles se réalisent ces accords sont tout à fait déplorables) corroborent ce que beaucoup disent depuis déjà deux ans. Il n’y a même aucune mention réelle de la façon dont la Banque est directement impliquée. En grande partie, ce rapport déploie un rideau de fumée sur les potentiels et les opportunités, ce qui ne peut que nous amener à conclure qu’il y a un énorme décalage entre ce que dit la Banque mondiale, ce qui se passe sur le terrain et ce qui est vraiment nécessaire. En ce moment, de nombreux gouvernements et organisations de la société civile demandent à ce qu’on mette un frein d’une manière ou d’une autre à cet accaparement des terres, un aspect que l’étude ignore pour l’essentiel. Traduciones: English   Español

Semences de la biodiversité, juin 2010

Premier numéro du bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN).

Premier numéro du bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN).

Semences de la biodiversité

Bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN)

Bulletin trimestriel d’information de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN)

La Banque mondiale sur la sellette

Il s’est passé quelque chose de bizarre la semaine dernière. En effet, beaucoup  pensaient que le 26 avril 2010, à l’occasion de sa conférence annuelle sur les questions foncières à Washington, la Banque mondiale allait rendre publique son étude, très attendue, sur l’accaparement des terres. C’est du moins l’information qui avait été donnée à GRAIN et à de nombreux journalistes. C’est également ce qu’attendaient les personnes qui ont mené l’étude. Mais les choses se sont passées différemment.

Il s’est passé quelque chose de bizarre la semaine dernière. En effet, beaucoup  pensaient que le 26 avril 2010, à l’occasion de sa conférence annuelle sur les questions foncières à Washington, la Banque mondiale allait rendre publique son étude, très attendue, sur l’accaparement des terres. C’est du moins l’information qui avait été donnée à GRAIN et à de nombreux journalistes. C’est également ce qu’attendaient les personnes qui ont mené l’étude. Mais les choses se sont passées différemment.

Pleins feux sur les OGM en Asie

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.

Ce qui est “public” est censé être pour le peuple. Cependant, comme en témoigne la recherche asiatique sur les cultures Bt, la recherche agricole dite publique est de moins en moins concernée par les besoins des gens ordinaires et des petits producteurs, et toujours plus  à la merci de la science et des intérêts des grandes entreprises. La récente controverse sur l’aubergine Bt dans certains pays de l’Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que la recherche sur le riz Bt dans le secteur public chinois, montrent bien que les gouvernements et les entreprises, qu’ils soient en concurrence ou en collaboration, introduisent de force les mêmes OGM dans les fermes asiatiques et dans l’alimentation. Ceci provoque un changement de perception fondamental de ce que représente la recherche agricole publique : les gens commencent à se rendre compte que leurs universités agricoles et leurs instituts de recherche publics ne sont pas nécessairement de leur côté.