Seedling - October 2004

Vers une convergence des mouvements de résistance aux droits de propriété intellectuelle (DPI)

Le pouvoir et le contrôle n'ont jamais été aussi centralisés qu'actuellement. L'espace de liberté dans lequel nous pouvons créer, collaborer, apprendre et partager avec les autres diminue de jour en jour car nous perdons notre capacité à penser et à vivre en dehors de la sphère des multinationales. Elles possèdent l'eau, contrôlent les média et dominent notre approvisionnement alimentaire. Au cœur de ce contrôle, il y a l'ensemble du système des droits de propriété intellectuelle (DPI) – copyrights, brevets, marques déposées, droits de diffusion, etc. Les DPI sont désormais la principale source de profits dans ce qu'on appelle "l'économie des savoirs", et leur développement est crucial pour les entreprises investissant dans les nouvelles technologies et les nouveaux marchés partout dans le monde. Cependant, ils sont en train de tuer l'innovation, la liberté et l'accès à des choses essentielles comme la culture, la santé et l'éducation – nos innovations, notre liberté, notre éducation. Les agriculteurs ne peuvent conserver de semences. Les malades ne peuvent pas se payer de médicaments. Les programmateurs en informatique ne peuvent pas modifier les logiciels. Les bibliothécaires ne vous laissent pas photocopier un article dans un magazine. Les étudiants ne peuvent pas se payer de livres. Pourquoi? Parce qu'une myriade de lois réglementant les droits de propriété intellectuelle sont renforcées chaque jour pour vous empêcher de faire quoi que ce soit avec le "travail de création" de quelqu'un d'autre. Au cours des dernières dizaines d'années, l'orientation vers la privatisation et la criminalisation de tout cela au nom du soit disant génie de quelques entreprises est allée trop loin. Le contrecoup est inévitable.

Le pouvoir et le contrôle n'ont jamais été aussi centralisés qu'actuellement. L'espace de liberté dans lequel nous pouvons créer, collaborer, apprendre et partager avec les autres diminue de jour en jour car nous perdons notre capacité à penser et à vivre en dehors de la sphère des multinationales. Elles possèdent l'eau, contrôlent les média et dominent notre approvisionnement alimentaire. Au cœur de ce contrôle, il y a l'ensemble du système des droits de propriété intellectuelle (DPI) – copyrights, brevets, marques déposées, droits de diffusion, etc. Les DPI sont désormais la principale source de profits dans ce qu'on appelle "l'économie des savoirs", et leur développement est crucial pour les entreprises investissant dans les nouvelles technologies et les nouveaux marchés partout dans le monde. Cependant, ils sont en train de tuer l'innovation, la liberté et l'accès à des choses essentielles comme la culture, la santé et l'éducation – nos innovations, notre liberté, notre éducation. Les agriculteurs ne peuvent conserver de semences. Les malades ne peuvent pas se payer de médicaments. Les programmateurs en informatique ne peuvent pas modifier les logiciels. Les bibliothécaires ne vous laissent pas photocopier un article dans un magazine. Les étudiants ne peuvent pas se payer de livres. Pourquoi? Parce qu'une myriade de lois réglementant les droits de propriété intellectuelle sont renforcées chaque jour pour vous empêcher de faire quoi que ce soit avec le "travail de création" de quelqu'un d'autre. Au cours des dernières dizaines d'années, l'orientation vers la privatisation et la criminalisation de tout cela au nom du soit disant génie de quelques entreprises est allée trop loin. Le contrecoup est inévitable.

Entretien avec Ibrahim Ouédraogo

Ibrahim Ouédraogo est le Secrétaire Général d’INADES-Formation, qui rassemble l’Institut africain pour le développement économique et social et le Centre africain de formation. Il s’agit d’une association panafricaine qui regroupe des organisations nationales partageant des objectifs, des stratégies et des ressources financières et s’occupant principalement de communautés rurales dans dix pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Est. M. Ouédraogo déclare, « L’INADES n’arrive pas dans les communautés rurales avec un programme prédéterminé. Ce qui nous intéresse, c’est de soutenir la réalisation des projets que les communautés ont pour leur propre société et nous proposons de les aider, particulièrement dans des domaines comme la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, le crédit rural, et les marchés agricoles, et de soutenir les couches les plus vulnérables de la population, notamment les femmes et les jeunes ».

Ibrahim Ouédraogo est le Secrétaire Général d’INADES-Formation, qui rassemble l’Institut africain pour le développement économique et social et le Centre africain de formation. Il s’agit d’une association panafricaine qui regroupe des organisations nationales partageant des objectifs, des stratégies et des ressources financières et s’occupant principalement de communautés rurales dans dix pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Est. M. Ouédraogo déclare, « L’INADES n’arrive pas dans les communautés rurales avec un programme prédéterminé. Ce qui nous intéresse, c’est de soutenir la réalisation des projets que les communautés ont pour leur propre société et nous proposons de les aider, particulièrement dans des domaines comme la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, le crédit rural, et les marchés agricoles, et de soutenir les couches les plus vulnérables de la population, notamment les femmes et les jeunes ».