https://viacampesina.org/fr/la-via-campesina-en-afrique-orientale-et-australe-construit-et-lance-des-outils-pour-renforcer-le-plaidoyer-pour-la-justice-climatique-dans-la-region/ La Via Campesina a publié de nombreux documents très intéressants sur l'agroécologie et la justice climatique pour l'Afrique australe et orientale. Ceux-ci incluent des rapports nationaux de l'Ouganda, du Zimbabwe, du Mozambique, et de Tanzanie, ainsi qu'un livret avec un aperçu général qui contient des perspectives très intéressantes de la part des agriculteurs sur le terrain et des exemples sur la façon dont ils abordent le changement climatique.Selon ces études, ces pays ont formulé des politiques dans les secteurs clés pour faire face au changement climatique, mais ces politiques sont largement inadéquates, déconnectées et parfois contradictoires. Par exemple, les gouvernements semblent avoir adopté le «pack de la révolution verte» basé sur l’agriculture intelligente face au climat (AIC) – une source principale d’émissions de gaz à effet de serre – comme solution au changement climatique. Dans le cas du Zimbabwe, le gouvernement soutient l’utilisation d’engrais synthétiques et de semences hybrides, en particulier de maïs. Au Mozambique, l’accaparement des terres et la privatisation des terres pour la production de cultures d’exportation en utilisant des techniques de révolution verte ont dépossédé des milliers de paysans, les laissant, en particulier les femmes et les jeunes, plus vulnérables au changement climatique. La migration des jeunes vers les villes a augmenté car ils ne peuvent plus subvenir à leurs besoins.Cependant, tous les petits agriculteurs n’acceptent pas la solution du gouvernement au changement climatique. En Ouganda, au Zimbabwe, au Mozambique et en Tanzanie, les agriculteurs expérimentent et partagent des connaissances sur un grand nombre d’innovations locales visant à atteindre la souveraineté alimentaire. Ils construisent leur système agricole en échangeant des semences, en diversifiant leurs cultures, en innovant de nouvelles façons de conserver l’eau (telles que les fosses d’infiltration d’eau creusées par les fermiers ZIMSOFF), en organisant des visites d’apprentissage (des paysans en Tanzanie et en Ouganda ont échangé leurs expériences avec d’autres agriculteurs en utilisant des radios communautaires, des visites d’apprentissage, etc.). Tout cela montre que les agriculteurs ne sont pas passifs mais cherchent activement des moyens d’atténuer et de s’adapter au changement climatique. Au lieu de chercher des solutions externes, leurs gouvernements devraient travailler avec les agriculteurs et les consulter pour élaborer des politiques et des solutions durables et pertinentes au changement climatique.Téléchargez (1) le livre principal en français, anglais, shona, swahili et en portugais, (2) le livre sur le Zimbabwe en français, anglais et shona, (3) le livre sur le Mozambique en anglais, (4) le livre sur la Tanzanie en français, anglais et swahili, l’Ouganda en français et anglais.