En octobre 2017, le Guardian a publié un article intitulé « 2017 risque d’être l’année la plus meurtrière de l’histoire pour les défenseurs des terres ». Selon les chiffres du journal, à cette date, le nombre de personnes assassinées pour leurs prises de position contre l’extraction minière, l’agrobusiness et les autres formes d’accaparement des terres, était de 150. À la fin de l’année, le chiffre avait atteint près de 200.De fait, l’année a été rude. Non seulement pour les défenseurs des terres, mais pour tous ceux qui sont impliqués dans la lutte pour des systèmes alimentaires centrés sur les communautés et fondés sur la biodiversité. Pour accompagner ces luttes, les membres de GRAIN se sont mobilisés avec des partenaires au sommet des peuples contre le RCEP, [le Partenariat économique régional global] un projet gigantesque d’accord commercial concernant toute l’Asie et qui risque d’affecter les moyens d’existence des 420 millions de petits agriculteurs familiaux qui produisent 80 pour cent de la nourriture en Asie. Nous avons soutenu les organisations populaires en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest dans leurs luttes contre l’expansion des grandes plantations de palmiers à huile qui envahissent leurs terres, en les aidant à s’unir pour mettre au point des stratégies et des plans communs. En décembre, nous avons coorganisé le Forum sur la souveraineté alimentaire à Buenos Aires, et réuni plus de 300 personnes venues du monde entier pour faire front contre l’agenda commercial pro-entreprises de l’Organisation mondiale du commerce et les nouvelles propositions d’accords de libre-échange.Les luttes sont certes difficiles et souvent douloureuses, mais il y a tout de même de bonnes nouvelles pour nous redonner courage. Le mouvement pour la souveraineté alimentaire est en pleine croissance et progresse. Cette année, nous avons pu constater l’effondrement de nombreuses transactions d’accaparement des terres en Afrique, nous avons coproduit un documentaire passionnant sur les initiatives de conservation et d’échange de semences locales en Amérique latine et nous avons commencé à évaluer précisément le rôle des géants de la viande et des produits laitiers dans l’émission des gaz à effet de serre, afin de trouver des solutions à ce problème. Le nombre de personnes et d’organisations qui s’opposent à l’assaut des grandes entreprises alimentaires et agricoles augmente d’année en année, de même que le nombre de projets présentant des alternatives. À GRAIN, nous sommes heureux et fiers de faire partie de ce mouvement.Le présent rapport partage avec vous les points forts de l’année et expose les défis qui nous attendent. Pour plus de détails, vous pouvez continuer à consulter ce site, nous suivre sur Facebook et Twitter, vous abonner à nos listes de diffusion ou nous contacter directement. Vous pouvez aussi faire un don à GRAIN pour nous aider dans notre effort de soutien aux petits agriculteurs et à leurs luttes contre le système alimentaire industriel.Vous pouvez télécharger le rapport [6,8 Mb] ou le lire en ligne ci-dessous.