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Les régimes de retraite peuvent-ils contribuer à la lutte pour la souveraineté alimentaire ?

by GRAIN | 7 May 2025

Le 31 mars 2025, en Belgique, des travailleurs et travailleuses de tous les secteurs ont organisé une grève générale qui a paralysé une grande partie du pays[1]. Des piquets de grève ont été installés sur des lieux de travail tels que des entreprises pétrochimiques, des ports, des aéroports, des supermarchés, des hôpitaux et des usines de transformation de pommes de terre. La veille, à l’autre bout du monde, des milliers de manifestant·es avaient défilé dans les villes du Chili, tandis que deux semaines plus tôt, des milliers de manifestants s’étaient rassemblé·es à Buenos Aires, malgré l’utilisation par la police de balles en caoutchouc et d’arrestations massives[2]. Il n’y avait pas de coordination apparente entre ces actions. Qu’est-ce qui a donc poussé autant de personnes de différents continents à descendre dans la rue ? Une lutte commune : la résistance contre les restrictions budgétaires ou les réformes des régimes de retraite imposées par leurs gouvernements.

Partout dans le monde, les tensions augmentent alors que les gouvernements, de gauche comme de droite, font pression pour des réformes des retraites, comme le report de l’âge légal de départ à la retraite, pour faire face au vieillissement de la population active et à l’augmentation de l’endettement. Ce combat ne date pas d’hier. Il y a trente ans, la Banque mondiale avertissait que les régimes de retraite publics étaient « proches de l’effondrement » et devaient être remplacés par des systèmes privés[3]. Elle a ensuite utilisé ses programmes d’ajustement structurel pour privatiser les systèmes de retraite publics et bloquer tout développement ultérieur des régimes publics dans une grande partie du Sud global[4].

Résultat : aujourd’hui, la plupart des personnes actives du Sud global (et beaucoup dans le Nord global) n’ont même pas de retraite à défendre. La moitié des personnes âgées dans le monde reçoivent une pension, et dans les pays à faible revenu, ce chiffre n’est que de 20 %[5]. Les retraité·es du Sud global qui perçoivent une pension reçoivent bien moins que ce dont ces personnes ont besoin pour survivre, et ce en grande partie à cause des politiques imposées par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds[6].

Dans les pays où les travailleurs et travailleuses ont généralement accès à une sécurité de retraite, ces populations peuvent avoir du mal à conserver leurs acquis. C’est vraisemblablement le cas actuellement aux États-Unis ou en Argentine, où un processus de privatisation et de démantèlement de l’État par des dirigeants d’extrême-droite est en cours. Dans d’autres pays, les populations militent activement pour des améliorations, comme on le voit au Chili, en Belgique ou en France. Ce sont des endroits où les syndicats peuvent être puissants ou où des partis politiques progressistes, des universitaires et la société civile font des propositions audacieuses et solides. Mais dans une grande partie du monde, là où les gouvernements sont lourdement endettés et les communautés réprimées, la notion de retraite décente universelle n’est même pas à l’ordre du jour.

La situation est particulièrement alarmante pour les personnes qui travaillent dans le secteur alimentaire. Comme nous le verrons plus loin, dans la plupart des pays du Sud global, les travailleurs et travailleuses du secteur de l’agriculture et de la pêche ne bénéficient pas d’une sécurité de retraite ou ne reçoivent qu’une somme dérisoire. La majorité des personnes actives dans d’autres segments de la chaîne alimentaire, comme la main d’œuvre agricole ou les personnes travaillant sur les marchés, sont logées à la même enseigne.

Heureusement, il existe des exemples de pays du Sud global où les gouvernements, généralement poussés par de puissants mouvements sociaux, ont mis en place des systèmes de retraite publics qui fonctionnent. Certains proposent même des régimes efficaces conçus pour les petits agriculteurs et agricultrices et leurs familles. Ils ne sont peut-être pas parfaits, mais les mouvements sociaux, notamment ceux qui luttent pour la souveraineté alimentaire, peuvent s’en inspirer pour contester les appels aux restrictions budgétaires et aux réformes, et faire avancer la lutte pour des retraites décentes pour tous et toutes.

Nous examinons ci-dessous les régimes de retraite destinés aux personnes travaillant dans le secteur alimentaire dans les pays du Sud global, et tout particulièrement la situation des petits agriculteurs et agricultrices.

Un avenir incertain

Partout dans le monde, les personnes qui travaillent si dur pour produire, préparer et distribuer les produits alimentaires ont souvent du mal à se nourrir elles-mêmes, qu’elles soient en activité ou à la fin de leur vie professionnelle. Beaucoup sont payées à des prix ou des salaires trop bas et font face à des coûts de la vie trop élevés pour permettre la moindre épargne. De nombreux producteurs et productrices alimentaires sont également sans terre et sans accès suffisant à d’autres ressources pour subvenir correctement à leurs besoins et à ceux de leur famille en vieillissant. Ces personnes n’ont pas non plus accès à une protection sociale décente pour affronter des situations telles que l’invalidité, les soins de santé ou la perte de membres de leur famille.

Les régimes de retraite existants dans le Sud global sont pour la plupart des vestiges de la période coloniale, où les pensions n’étaient versées par l’État qu’à certaines catégories d’employé·es du gouvernement. Avec l’indépendance, les pays ont étendu ces pensions d’État à un plus grand nombre de fonctionnaires. Ils ont également incité les travailleurs et travailleuses du secteur privé à cotiser à des régimes de retraite publics ou privés. L’idée était que ces régimes couvriraient progressivement l’ensemble de la population active à mesure que les économies s’industrialiseraient et que les gens passeraient du travail « informel » au travail « formel ». Mais dans la réalité, le travail dit informel continue d’être prépondérant dans le Sud global, et de nombreux agriculteurs et agricultrices et autres personnes travaillant dans le secteur alimentaire peuvent appartenir à cette catégorie[7].

Force est de constater – et c’est logique – que les régimes de retraite gérés par l’État, qui exigent des travailleurs et travailleuses de cotiser en fonction de leurs revenus pour obtenir des prestations ultérieurement, lors de leur départ en retraite, ne sont pas efficaces pour les personnes travaillant dans l’économie informelle. C'est particulièrement vrai dans les zones rurales. Ces systèmes sont également très discriminatoires à l’égard des femmes[8]. La Tunisie, par exemple, dispose depuis des décennies d’un système de retraite public destiné aux personnes cultivant la terre, travaillant dans des communautés de pêche ou employées dans l’agriculture, mais seulement 10 % y participent, et moins de 1 % parmi les femmes[9] ! Dans le pays voisin, en Algérie, un système similaire a été étendu aux agriculteurs et agricultrices en 1974, mais en 2022, seulement 5 000 d’entre eux y étaient inscrits[10].

La Banque mondiale et d’autres partisans de tels programmes affirment qu’il s’agit simplement de trouver le bon mélange de « petites incitations comportementales » pour convaincre les communautés agricoles et autres travailleurs et travailleuses de l’économie informelle de participer. De nombreux gouvernements tentent d’utiliser des plateformes numériques et des horaires flexibles pour inciter les gens à s’inscrire et à cotiser[11], sans réel succès. Aujourd’hui, dans le Sud global, moins d’une personne active sur cinq cotise à un régime de retraite[12].

En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a lancé un régime de retraite volontaire en 2019. Il est géré par la Life Insurance Corporation, une entreprise publique. Dans le cadre de ce régime, le gouvernement verse une contribution équivalente aux cotisations des agriculteurs et agricultrices pour leur épargne-retraite. Mais alors que N. Modi prévoyait que 50 millions d’agriculteurs et agricultrices auraient rejoint le dispositif en 2021, moins de deux millions y avaient adhéré en 2025, soit 4 % de l’objectif. Dans l’État agricole du Pendjab, seulement 14 615 producteurs et productrices avaient rejoint le régime[13].

Ces systèmes ne parviennent pas à mobiliser les populations agricoles et les actifs du secteur alimentaire, car ces personnes disposent rarement des économies nécessaires pour cotiser aux régimes de retraite. S’il leur reste quelque chose à la fin du mois, il est fort probable qu’elles s’en servent pour payer leurs dettes. En Inde, par exemple, plus de la moitié des ménages agricoles sont lourdement endettés et dans l’incapacité d’épargner, en particulier les femmes[14].

Mais s’il est difficile d’attirer les petits agriculteurs et agricultrices vers de tels systèmes, c’est aussi par manque de confiance, et pour cause. Au Sri Lanka, par exemple, a mis en place en 1984 un régime de retraite contributif destiné aux communautés agricoles, partiellement subventionné par l’État[15]. Ce programme s’est développé, atteignant un million de cotisant·es en 2011, avant de s'effondrer sous le poids des dettes et de cesser ses versements[16]. Un nouveau régime a été lancé en 2016, avec des exigences de cotisation quatre fois plus élevées, mais il n’a jamais atteint les mêmes chiffres en termes d’inscrit·es. Puis, après que le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure en 2022, le Fonds monétaire international a fait pression sur le pays pour qu’il restructure sa dette, protégeant ainsi les créanciers étrangers de sa dette extérieure tout en pénalisant les fonds de pension nationaux détenant sa dette intérieure, y compris le régime de retraite des agriculteurs et agricultrices[17].

Pensions de retraite pour les petits agriculteurs et agricultrices dans certains pays du Sud global
Retraites pour les petits agriculteurs et agricultrices
Pays
Aucune
Angola, Bénin, Cameroun, Éthiopie, Indonésie, Jordanie, Madagascar, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Sénégal, Vietnam
Faible
Albanie, Algérie, Argentine, Bangladesh, Cap-Vert, Chili, Côte d'Ivoire, Équateur, Égypte, Guatemala, Inde, Kenya, Nigéria, Sri Lanka, Thaïlande, Timor-Leste, Tunisie, Uruguay, Zambie
Importante
Bolivie, Brésil, Chine, Cuba, Kirghizistan, Mexique, Afrique du Sud


Des régimes subventionnés adaptés aux communautés agricoles

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des exemples de systèmes offrant des retraites dignes de ce nom aux communautés agricoles et autres personnes travaillant dans le système alimentaire, dont on peut s’inspirer.

Le Brésil est peut-être l’exemple le plus marquant. Grâce à une lutte acharnée des mouvements sociaux, la Constitution fédérale de 1988 reconnaît le droit des populations rurales à une protection sociale équitable, et garantit à chaque citoyen·ne brésilien·ne une pension de vieillesse au moins équivalente au salaire minimum national. Sur la base de ces droits, le Brésil a mis en place un régime de retraite unique pour les petits agriculteurs et agricultrices et leurs familles, auquel ont droit toutes les femmes de plus de 55 ans et tous les hommes de plus de 60 ans[18]. Ce régime repose sur des cotisations individuelles : un petit montant est prélevé sur chaque vente via l’acheteur, qu’il collecte puis reverse directement à l’État, et non à l’agriculteur ou l’agricultrice en question. De plus, le montant de la pension perçue n’est pas proportionnel aux cotisations versées durant la vie professionnelle. Quel que soit le montant collecté, l’État garantit aux paysan·nes retraité·es un paiement mensuel au moins égal au salaire minimum. Ceci s’applique aussi bien aux hommes qu'aux femmes d'une même famille. En réalité, seulement 10 % environ de la pension proviennent des cotisations des communautés agricoles, le reste étant financé par l’État[19].

La Bolivie offre un autre exemple[20]. En 2009, le gouvernement a instauré le « revenu de dignité », un régime de retraite financé par des taxes prélevées sur la production de combustibles fossiles et les bénéfices des entreprises publiques. Il assure une pension significative et universelle à plus de 90 % de la population (93 % des femmes), sans qu’aucune cotisation ne soit exigée. Ce régime est garanti par la Constitution, qui oblige l’État à « fournir une pension de vieillesse à vie dans le cadre du système intégré de sécurité sociale » [21]. D’une certaine manière, il s’apparente au système de retraite en vigueur en Norvège, autre géant des combustibles fossiles.

En juillet 2025, la Colombie va promulguer un programme similaire, qui versera des prestations de retraite à des millions de petits agriculteurs et agricultrices et d’autres personnes issues de l’économie informelle[22]. Par ailleurs, en 2019, le Mexique a également fait de sa « pension universelle de retraite pour personnes âgées » un droit constitutionnel pour ses citoyen·nes. À cette occasion, l’âge d’ouverture des droits a été abaissé de 68 à 65 ans, la couverture a été étendue à l’ensemble du pays et le montant de la pension a été considérablement augmenté pour atteindre 180 dollars des États-Unis par mois. Une pension universelle complémentaire a aussi été instaurée pour les femmes âgées de 60 à 65 ans afin de lutter contre les inégalités de genre[23].

L’Afrique du Sud est l’un des rares pays du continent africain à disposer d’un régime de retraite décent qui ne s’appuie pas sur les cotisations des personnes actives. Bien que ce programme soit réservé aux ménages à faibles revenus, ses prestations bénéficient à trois quarts des personnes âgées de 60 ans ou plus dans le pays, constituant ainsi un soutien essentiel pour de nombreuses familles, tant en milieu rural qu’urbain[24].

Le gouvernement chinois a passé des années à expérimenter différents régimes de retraite pour les communautés rurales, avant de se rendre compte que cela ne fonctionnerait pas si ces systèmes reposaient sur les cotisations individuelles. En 2009, il a donc changé de cap et lancé le « Nouveau régime de retraite sociale rurale », un système subventionné par l’État. Les personnes concernées peuvent cotiser, mais, comme au Brésil, l’essentiel du financement provient de l’État. Les personnes âgées inscrites reçoivent un paiement mensuel de base, auquel s’ajoute une prime calculée en fonction des cotisations versées. Ce régime connaît un immense succès et a permis, en quelques années, d’enrôler 460 millions de personnes vivant en milieu rural[25]. Bien que le montant de base reste modeste et doive être revalorisé, le régime contribue à réduire la pauvreté en milieu rural, en particulier chez les femmes âgées. Des études l’associent même à une diminution du tabagisme et de la consommation d’aliments ultra transformés.[26]

Ces systèmes fonctionnent, mais ils présentent certaines limites. Dans chaque cas, le régime subventionné ciblant les petits agriculteurs et agricultrices s’inscrit dans le cadre d’un système beaucoup plus vaste qui s’adresse aux travailleurs et travailleuses du secteur formel. Or ces systèmes plus étendus comportent leurs propres lacunes et peuvent avoir des impacts négatifs importants sur la population active[27]. Les principaux fonds de pension brésiliens, par exemple, investissent dans des sociétés agroalimentaires comme JBS, tristement célèbre pour ses violations du droit du travail et son rôle dans les accaparements de terres et la déforestation[28]. Par ailleurs, les sociétés financières font également pression sur les fonds de pension du Sud global pour qu’ils participent à leurs investissements à haut risque. En 2024, par exemple, le fonds de pension national thaïlandais, doté de 77 milliards de dollars, a décidé d’investir son argent dans le capital-investissement et d’autres programmes douteux. Et en mars 2025, le Brésil a autorisé les fonds de pension nationaux à investir dans une nouvelle catégorie de fonds agroalimentaires à haut risque[29].

Une autre faiblesse du système brésilien est qu’il offre une pension significative aux populations agricoles, mais rien aux travailleurs et travailleuses du secteur informel dans les zones urbaines. Ce système ne permet donc pas de créer de solidarité entre les personnes qui produisent les aliments et le nombre croissant de livreurs et livreuses des plateformes numériques qui les distribuent. Cette faille a été exploitée par le gouvernement de droite de Jair Bolsonaro, qui est parvenu à faire passer plusieurs réformes des retraites en 2019[30]. Si la forte résistance des mouvements sociaux a permis de maintenir le système de retraite des petits agriculteurs et agricultrices, le gouvernement a depuis renforcé les exigences administratives et les obstacles bureaucratiques, ce qui décourage de fait leur participation[31].

Des choix politiques

Ce qui fonctionne le mieux, ce sont les régimes subventionnés qui garantissent à toutes les personnes âgées, notamment à celles qui ont travaillé dans le secteur alimentaire, un revenu de base une fois à la retraite, sans qu’elles aient à cotiser beaucoup pendant leur vie active[32]. Si l’objectif d’un régime de retraite est réellement de soutenir les personnes âgées, alors il n’existe pas d’autre solution[33]. Bien entendu, le financement de tels systèmes constitue un défi, et il est indispensable de faire appel à l’impôt sur la richesse et sur les sociétés.

La Banque mondiale et d’autres institutions affirment que de tels systèmes sont trop coûteux et voués à l’effondrement à mesure que les populations vieillissent dans de nombreux pays. Mais cet argument masque le fait qu’il s’agit avant tout d’un choix politique. Lorsque le mouvement paysan brésilien s’est mobilisé contre une série de réformes néolibérales de son système de retraites en 2017, il a mis en avant deux éléments. Premièrement, que les retraites devraient être un instrument de redistribution, garantissant une part équitable des richesses nationales aux femmes et aux familles rurales. Deuxièmement, que les retraites devaient être liées à l’investissement public dans le cas des pensions rurales, dynamisant ainsi l’économie de centaines de municipalités[34]. Si les systèmes de retraite sont déficitaires, les gouvernements doivent améliorer la collecte des recettes, en taxant davantage les grandes entreprises ou les personnes les plus riches. C’est là un cadre de réflexion essentiel.

À une époque où tant de mesures visent à diviser les personnes qui travaillent et à affaiblir leur pouvoir et leurs droits, la lutte pour des régimes de retraite publics fondés sur l’universalité et la solidarité offre une formidable opportunité de fédérer la population active et d’apporter des améliorations concrètes à la vie des gens[35]. Des systèmes de retraite bien organisés peuvent non seulement garantir la dignité et la sécurité des personnes âgées, mais aussi contribuer à la lutte plus globale pour la souveraineté alimentaire.

Merci à Manveetha Muddaluru pour son aide dans la recherche documentaire pour cette publication.


Quelques ressources en ligne pour en savoir plus



Photo: La Marche des retraités à Buenos Aires le 19 mars 2025.


[1] Maïthé Chini, « General strike day: No flights from Brussels - only one metro running », Brussels Times, mars 2025 https://www.brusselstimes.com/brussels-2/1509707/general-strike-day-only-one-metro-running-in-brussels-tbtb
[2] « Bajo lluvia manifestantes reclaman en Chile el fin de los fondos privados de pensiones », AP, mars 2025: https://apnews.com/article/chile-pensiones-b38e80b03b5b5413c11c8f6eeeedfb63 ; « Sube a 103 la cifra de detenidos y a 20 la de heridos en la protesta de jubilados en Argentina », EFE, mars 2025 : https://efe.com/economia/2025-03-12/jubilados-argentino-marcha-equipos-futbol/
[3] Banque mondiale, « Averting the Old Age Crisis », 1995 : https://documents1.worldbank.org/curated/ar/973571468174557899/pdf/multi-page.pdf
[4] Isabel Ortiz, Fabio Durán-Valverde, Stefan Urban et Veronika Wodsak, Reversing Pension Privatizations: Rebuilding public pension systems in Eastern Europe and Latin America, 2018 : https://www.ilo.org/publications/reversing-pension-privatizations-rebuilding-public-pension-systems-eastern
[5] Tableaux de bord mondiaux de données sur la protection sociale de l’OIT (en anglais) : https://www.social-protection.org/gimi/WSPDB.action?id=19
[6] Camila Arza, « The gender dimensions of pension systems », ONU Femmes 2015 : https://socialprotection-humanrights.org/wp-content/uploads/2015/08/ARZA-Fin.pdf ; HelpAge International, « HelpAge International’s comments on the right to social protection and the right to work of older people », mars 2025 : https://www.helpage.org/wp-content/uploads/2025/03/Older-peoples-right-to-social-protection-and-to-work.pdf
[7] GRAIN et StreetNet International, « Social protection for market traders and street vendors in an era of pension fund capitalism », août 2023 : https://grain.org/en/article/7033-social-protection-for-market-traders-and-street-vendors-in-an-era-of-pension-fund-capitalism
[8] Camila Arza, « The gender dimensions of pension systems », ONU Femmes, 2015 : https://socialprotection-humanrights.org/wp-content/uploads/2015/08/ARZA-Fin.pdf
[9] Issam Lahmar et al., « Femmes travailleuses dans l’agriculture : inclusion, réseautage, émancipation », Nexus, décembre 2021 : https://www.nexusemiliaromagna.org/wp-content/uploads/2021/02/Agriculture-Travail-Droits_FINAL_LOGOS.pdf
[10] Zouheyr Douakha, « GUELMA, CASNOS : plus près des agriculteurs », El Moudjahid, septembre 2022 : https://www.elmoudjahid.dz/fr/regions/guelma-casnos-plus-pres-des-agriculteurs-189217
[11] Par exemple, le programme Ejo Heza au Rwanda, le Micro Pension Plan au Nigéria et le Pack Secteur Informel de la société publique-privée sénégalaise SenAssuranceVie (https://senassurancevie.sn/retraite/la-retraite-pour-les-travailleurs-informels-au-senegal-quelles-solutions/).
[12] Tableaux de bord mondiaux de données sur la protection sociale de l’OIT : https://www.social-protection.org/gimi/WSPDB.action?id=19
[13] Suchak Patel, « How Pensions Fail the Common Man », IndiaSpend, janvier 2025 : https://www.indiaspend.com/governance/how-pensions-fail-the-common-man-937856
[14] Ibid.
[15] Vindya Eriyagama et Ravi P. Rannan-Eliya, « Assessment of the Farmers’ and Fishermen’s Pension and Social Security Benefit Scheme in Sri Lanka Research team », IPS Sri Lanka, 2003 : https://www.ips.lk/assessment-of-the-farmers-and-fishermens-pension-and-social-security-benefit-scheme-in-sri-lanka/
[16] Bandula Sirimanna, « Farmers’ pension scheme collapses » Sunday Times, novembre 2011 : https://www.sundaytimes.lk/111106/BusinessTimes/bt04.html
[17] Jayati Ghosh et Kanchana N. Ruwanpura, « Sri Lanka’s Dangerous Domestic Debt Restructuring », Project Syndicate : septembre 2023 : https://www.project-syndicate.org/commentary/sri-lanka-government-imf-austerity-deal-will-exacerbate-debt-crisis-by-jayati-ghosh-and-kanchana-n-ruwanpura-2023-09
[18] Júlia Lenzi Silva et Flávio Roberto Batista, « A previdência social sob a ótica da proteção às famílias: caminhando à beira do abismo », Temas relevantes sobre o Direito das Famílias, éd. César Fiuza, D’Plácido Editora, 2019 : https://www.editoradplacido.com.br/cdn/imagens/files/manuais/_temas-relevantes-sobre-o-direito-das-familias.pdf?srsltid=AfmBOooLEivmHTRcl3Jq-jfXNuD25GNdlcBOeEysMNFssxfcKRcIRurs
[19] André Bongestabs, « A Proteção Social dos Trabalhadores Rurais na CPLP », OIT, 2018 : https://www.social-protection.org/gimi/Media.action;jsessionid=mrrVEskcBofAE2ESY6PHdZmUgQ-5Tf14jK8HmJpelb4GnCcWjK4T!-1542118223?id=16663
[20] Pour une analyse des réformes des retraites en Bolivie, en Argentine et au Chili, voir : Leandro N. Carrera et Marina Angelaki, « Bringing Back the State: Understanding Varieties of Pension Re-reforms in Latin America », Latin American Politics and Society, Cambridge University Press, décembre 2021 : doi:10.1017/lap.2021.36
[21] HelpAge International, « Redistribution of wealth and old age social protection in Bolivia », 2013 : https://www.helpage.org/silo/files/redistribution-of-wealth-and-old-age-social-protection-in-bolivia.pdf
[22] Ce régime n’est cependant pas universel. Pour en bénéficier, les personnes doivent être considérées comme étant en situation de « pauvreté extrême ou de vulnérabilité ». Betsabé Molero et al. « Reforma pensional: los cambios para los campesinos, mujeres y trabajadores informales », août 2024 : https://consonante.org/noticia/reforma-pensional-los-cambios-para-los-campesinos-mujeres-y-trabajadores-informales/
[23] Administration de la sécurité sociale des États-Unis, « Recent Developments in Foreign Public and Private Pensions », janvier 2025 : https://www.ssa.gov/policy/docs/progdesc/intl_update/2025-01/2025-01.pdf
[24] Family Caregiving, « Older persons care needs and social grants », 2024: https://tafta.org.za/wp-content/uploads/2024/02/Older-Persons-Care-Needs-and-Social-Grants-Report.pdf
[25] HelpAge International, « Pension coverage in China and the expansion of the New Rural Social Pension », https://www.refworld.org/reference/countryrep/helpage/2013/en/97137
[26] Lujie Fan et Jing Hua, « New rural pension scheme, intergenerational interaction and rural family human capital investments », Frontiers in Public Health, 2023 : https://doi.org/10.3389/fpubh.2023.1272069 ; Xiaobing Wang et al., « Richer and healthier? Social pension and unhealthy behavior in China », AgEcon, 2024 : http://www.ccap.pku.edu.cn/docs/2024-01/20240105104242852676.pdf Pour les actualités récentes sur ce régime, voir : NTV.CN, 2025年中央一号文件发力,农村养老保障按下“加速键” (Le document central n° 1 de 2025 met l’accent sur l’accélération des pensions des agriculteurs et agricultrices), 28 février 2025 : https://www.ntv.cn/content/1/429/991429386.html
[27] GRAIN, Kevin Skerrett et A Growing Culture, « Nous avons besoin d’un mouvement à même de retirer les retraites des marchés financiers », septembre 2022 : https://grain.org/e/6890
[28] Cesar Raizer, « JBS CEO ordered to step aside in Brazil pension fund probe », Reuters, septembre 2016 : https://www.reuters.com/article/brazil-corruption-pensions/corrected-update-3-jbs-ceo-ordered-to-step-aside-in-brazil-pension-fund-probe-idUKL1N1BH0AA/
[29] Panu Wongcha-um, « Thailand's pension fund earmarks $11.6 bln for global investment overhaul », Reuters, septembre 2024 : https://www.reuters.com/business/finance/thailands-pension-fund-earmarks-116-bln-global-investment-overhaul-2024-09-27/ ; « Setor agropecuário conquista avanço histórico com entrada dos FIAGROs nos fundos de pensão », Agëncia FPA, mars 2025 : https://agencia.fpagropecuaria.org.br/2025/03/28/setor-agropecuario-conquista-avanco-historico-com-entrada-dos-fiagros-nos-fundos-de-pensao/. Pour en savoir plus sur les fonds agroalimentaires brésiliens, voir : GRAIN, « Whipping up disaster: how Brazil became a lab for financial agro-investments », mai 2024 : https://grain.org/e/7138
[30] Thiago Costa et Jay Wiggan, « The Bolsonaro Government’s 2019 pension reform in Brazil: a policy discourse analysis », Critical Policy Studies, décembre 2023 : https://doi.org/10.1080/19460171.2023.2289065
[31] Júlia Lenzi Silva, « Com nome e sobrenome: Eu, Daniel Blake como ferramenta de sensibilização no debate sobre o processo administrativo previdenciário », Teoria Jurídica Contemporânea, v.8 2023 : https://revistas.ufrj.br/index.php/rjur/article/view/59441
[32] L’Organisation internationale du travail décrit le « montant de base » de la façon suivante : « Les pensions forfaitaires, généralement versées par des régimes non contributifs, devraient garantir que les prestations offertes sont au moins suffisantes pour assurer la santé et la dignité de la famille du bénéficiaire. https://www.ilo.org/media/359286/download
[33] Cela n’est pas seulement vrai pour les pays du Sud global. Dans l'Union européenne, par exemple, le taux de pauvreté des personnes de plus de 65 ans passerait de 14 à 88 % si les régimes publics de retraite et autres transferts sociaux étaient supprimés. https://socialprotection-humanrights.org/wp-content/uploads/2015/08/ARZA-Fin.pdf
[34] MPA, « Previdência Rural », mars 2017 : https://mpabrasil.org.br/artigos/artigo-previdencia-rural/
[35] « Solidarité » au sens d’une redistribution des richesses, chaque génération prenant en charge les retraites d’une autre.
Author: GRAIN
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  • [1] https://grain.org/admin/articles/6662/edit#sdfootnote33sym
  • [2] https://carleton.ca/financializationlab/resources/
  • [3] https://www.helpage.org/what-we-do/income-security/
  • [4] https://streetnet.org.za/library/
  • [5] https://www.wiego.org/research-library/
  • [6] https://www.issa.int/fr
  • [7] https://www.brusselstimes.com/brussels-2/1509707/general-strike-day-only-one-metro-running-in-brussels-tbtb
  • [8] https://apnews.com/article/chile-pensiones-b38e80b03b5b5413c11c8f6eeeedfb63
  • [9] https://efe.com/economia/2025-03-12/jubilados-argentino-marcha-equipos-futbol/
  • [10] https://documents1.worldbank.org/curated/ar/973571468174557899/pdf/multi-page.pdf
  • [11] https://www.ilo.org/publications/reversing-pension-privatizations-rebuilding-public-pension-systems-eastern
  • [12] https://www.social-protection.org/gimi/WSPDB.action?id=19
  • [13] https://socialprotection-humanrights.org/wp-content/uploads/2015/08/ARZA-Fin.pdf
  • [14] https://www.helpage.org/wp-content/uploads/2025/03/Older-peoples-right-to-social-protection-and-to-work.pdf
  • [15] https://grain.org/en/article/7033-social-protection-for-market-traders-and-street-vendors-in-an-era-of-pension-fund-capitalism
  • [16] https://www.nexusemiliaromagna.org/wp-content/uploads/2021/02/Agriculture-Travail-Droits_FINAL_LOGOS.pdf
  • [17] https://www.elmoudjahid.dz/fr/regions/guelma-casnos-plus-pres-des-agriculteurs-189217
  • [18] https://senassurancevie.sn/retraite/la-retraite-pour-les-travailleurs-informels-au-senegal-quelles-solutions/
  • [19] https://www.indiaspend.com/governance/how-pensions-fail-the-common-man-937856
  • [20] https://www.ips.lk/assessment-of-the-farmers-and-fishermens-pension-and-social-security-benefit-scheme-in-sri-lanka/
  • [21] https://www.sundaytimes.lk/111106/BusinessTimes/bt04.html
  • [22] https://www.project-syndicate.org/commentary/sri-lanka-government-imf-austerity-deal-will-exacerbate-debt-crisis-by-jayati-ghosh-and-kanchana-n-ruwanpura-2023-09
  • [23] https://www.editoradplacido.com.br/cdn/imagens/files/manuais/_temas-relevantes-sobre-o-direito-das-familias.pdf?srsltid=AfmBOooLEivmHTRcl3Jq-jfXNuD25GNdlcBOeEysMNFssxfcKRcIRurs
  • [24] https://www.social-protection.org/gimi/Media.action;jsessionid=mrrVEskcBofAE2ESY6PHdZmUgQ-5Tf14jK8HmJpelb4GnCcWjK4T!-1542118223?id=16663
  • [25] https://www.helpage.org/silo/files/redistribution-of-wealth-and-old-age-social-protection-in-bolivia.pdf
  • [26] https://consonante.org/noticia/reforma-pensional-los-cambios-para-los-campesinos-mujeres-y-trabajadores-informales/
  • [27] https://www.ssa.gov/policy/docs/progdesc/intl_update/2025-01/2025-01.pdf
  • [28] https://tafta.org.za/wp-content/uploads/2024/02/Older-Persons-Care-Needs-and-Social-Grants-Report.pdf
  • [29] https://www.refworld.org/reference/countryrep/helpage/2013/en/97137
  • [30] https://doi.org/10.3389/fpubh.2023.1272069
  • [31] http://www.ccap.pku.edu.cn/docs/2024-01/20240105104242852676.pdf
  • [32] https://www.ntv.cn/content/1/429/991429386.html
  • [33] https://grain.org/e/6890
  • [34] https://www.reuters.com/article/brazil-corruption-pensions/corrected-update-3-jbs-ceo-ordered-to-step-aside-in-brazil-pension-fund-probe-idUKL1N1BH0AA/
  • [35] https://www.reuters.com/business/finance/thailands-pension-fund-earmarks-116-bln-global-investment-overhaul-2024-09-27/
  • [36] https://agencia.fpagropecuaria.org.br/2025/03/28/setor-agropecuario-conquista-avanco-historico-com-entrada-dos-fiagros-nos-fundos-de-pensao/
  • [37] https://grain.org/e/7138
  • [38] https://doi.org/10.1080/19460171.2023.2289065
  • [39] https://revistas.ufrj.br/index.php/rjur/article/view/59441
  • [40] https://www.ilo.org/media/359286/download
  • [41] https://mpabrasil.org.br/artigos/artigo-previdencia-rural/