Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) aura lieu le 23 septembre 2021 au siège de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. Le sommet est censé aider à résoudre la crise alimentaire mondiale à cause de laquelle 800 millions de personnes souffrent de la faim et 1,9 milliard de personnes d’obésité, en alignant davantage les systèmes alimentaires sur les Objectifs du développement durable de l'ONU. Mais il ne fera rien de tout ça. Le sommet a été détourné dès le début par les multinationales. Il est officiellement sponsorisé par le Forum économique mondial, une fondation privée qui réunit chaque mois de janvier à Davos, en Suisse, l'élite économique de la planète. Il est par ailleurs dirigé par la présidente de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, une entité créée par la Fondation Bill & Melinda Gates afin de promouvoir l'industrialisation de l'agriculture et de l'alimentation en Afrique.
De nombreux mouvements sociaux et organisations de la société civile autour du globe protestent contre ce sommet anti-démocratique et opaque, qui se focalise sur le renforcement d'un seul et unique système alimentaire : celui des multinationales. Le Mécanisme de la société civile du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, par exemple, coordonne un boycott massif du sommet par la société civile, avec un site internet spécifiquement dédié. La Coalition populaire pour la souveraineté alimentaire fait de même, avec des contre-mobilisations et également un site web ad hoc (en anglais). Même la communauté scientifique s'est retirée de cette mascarade censée résoudre les défis liés à nos systèmes alimentaires. Elle s’inquiète particulièrement du fait que l'UNFSS élabore une nouvelle expertise scientifique (en anglais) pour justifier son agenda.
Afin de protester à notre manière contre ce dangereux sommet, GRAIN fermera son site et ses comptes sur les réseaux sociaux ce jour-là. Pour vaincre la crise alimentaire mondiale et nous acheminer vers la souveraineté alimentaire, nous avons besoin de solutions réelles – fondées sur les besoins des petits paysans, des pêcheurs, des bergers et des peuples autochtones. L’avenir des systèmes alimentaires ne peut pas être dicté par les multinationales qui sont à l'origine même du problème, qui s'accaparent les terres arables, sapent la production alimentaire locale, violent les droits des paysans et des travailleurs du secteur alimentaire, polluent l'environnement et détruisent notre climat.
Rejoignez-nous pour une action bruyante et déterminée ce jour-là, qu'importe la forme. Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser notre signalétique de fermeture à télécharger ici : https://drive.google.com/drive/folders/1X36Onx6J7FfQpkePmnxusNxCwiytuvnW?usp=sharing