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Pétition: Que cessent toutes sortes d’abus sur les femmes autour de grandes plantations de monoculture d’arbres

by Organisations de la société civile | 25 Sep 2017

 

À l’occasion du 21 septembre, Journée internationale de lutte contre les plantations d’arbres, des femmes de plusieurs pays d’Afrique centrale et occidentale ont pris l’initiative de publier simultanément la pétition ci-jointe.

Cette pétition contient la demande urgente de mettre fin aux souffrances et aux violences que l’expansion des plantations industrielles de palmiers à huile a pour effet sur les femmes, dans le continent africain et ailleurs : abus, sévices sexuels, harcèlement, persécution, destruction de leurs moyens d’existence.

Les femmes veulent qu’on leur rende les terres dont les entreprises se sont emparées sans y avoir droit, au moyen de concessions octroyées par les gouvernements. Elles veulent qu’on leur rende leurs terres et leurs forêts pour pouvoir continuer à produire leurs aliments. Elles veulent la souveraineté alimentaire.

Si vous souhaitez adhérer à la pétition pour vous solidariser avec les femmes d’Afrique, veuillez envoyer un message à l’adresse [email protected], en indiquant votre nom, celui de votre organisation et votre pays.

Le 8 mars 2018, quand on célèbrera la Journée internationale des femmes, la pétition sera remise ou envoyée aux gouvernements des pays d’Afrique et à d’autres protagonistes de l’expansion des plantations industrielles de palmiers à huile dans les pays africains.

Pétition: Que cessent toutes sortes d’abus sur les femmes autour de grandes plantations de monoculture d’arbres

Nous, femmes d’ici et d’ailleurs, avons constaté une pauvreté insolente des familles riveraines des grandes plantations des monocultures agricoles, particulièrement celles du palmier à huile industrielle dans toutes les zones où elles sont développées.

Les femmes, cheville-ouvrières de la cellule familiale sont les plus atteintes.

— les terres où elles ont toujours produit des aliments pour nourrir la famille et la communauté leurs sont arrachée. La nourriture devient rare et la famine s’installe dans la famille;

— les femmes sont fouillées jusqu’à leur intimité, violentées, torturées et trainées en justice parce quelles détiennent quelque noix de palme ou de l’huile même si ces noix viennent de leurs propres plantations de palmiers à huile, alors que ces noix constituent la base de leur alimentation;

— certaines sont violées à l’intérieur et autour des champs et les violeurs restent impunis;

— les forêts et la biodiversité, creuset de leurs valeurs traditionnelles où elles tirent l’essentiel de leurs ressources économiques et culturelles sont littéralement détruites, aggravant aussi les conséquences liées aux changements climatiques;

— les revenus baissent de façon drastique. Les femmes sont obligées de travailler comme ouvrières dans les plantations où elles sont soumissent à des horaires et des salaires qui ne leur permettront jamais d’assurer l’éducation des enfants. L’avenir de ces derniers est totalement compromis. Les enfants volent et sont régulièrement incarcérés. Sans emplois décents, ils s’adonnent dans la drogue jusqu’aux mineurs, et rejoignent les maris dans l’alcool.

— les rivières sont polluées par les produits chimiques issus des grandes plantations et les maladies se démultiplient.

— les belles promesses faites aux communautés ne sont jamais tenues.

Nous exigeons le respect des droits des femmes à l’intérieur et autour des grandes plantations des monocultures agricoles. Ces femmes demandent que les terres leurs soient rétrocédées parce qu’elles doivent pouvoir continuer à jouir de leurs droits coutumiers d’usage pour leurs activités de production afin d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire de toute la communauté, la stabilité et l’épanouissement de la famille, la paix et le développement dans ces régions. Les femmes doivent décider de l’utilisation de leurs terres.

A travers ces signatures, nous demandons que cessent toutes les violences faites aux femmes et défendons les familles détruites par la famine, les conflits, l’exclusion, le vol, les viols, les maladies, la mort … du fait de l’accaparement de leurs terres par les grandes compagnies nationales et multinationales. Appelons les Etats à protéger les populations et, ces compagnies à respecter les lois des pays et la vie des populations.

 

Author: Organisations de la société civile
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